Le Covid n’est pas revenu, il n’est jamais parti

Une hausse des cas en été, une reprise épidémique à la rentrée… A chaque fois, nous paraissons surpris de ces poussées de Covid. Cela fait pourtant quatre ans maintenant que le Sars-CoV-2 circule. Et son rythme s’avère presque aussi régulier que celui d’un métronome, nous disent les scientifiques qui le suivent dans les eaux usées à des fins de recherche : une vague tous les deux mois à deux mois et demi. En vérité, le virus n’a jamais disparu de leurs relevés, sauf pendant quelques semaines après le premier confinement, et au printemps de cette année.

Nous voudrions pourtant croire qu’il n’est plus là. Certes, les hospitalisations et les décès sont devenus beaucoup plus rares. Mais c’est oublier que le Sars-CoV-2 fait toujours des dégâts : Covid long, atteintes de différents organes, perturbation de la vie sociale, hausse des arrêts maladies - même si le virus est, étonnamment, le grand absent des débats sur le coût des indemnités journalières. C’est oublier, surtout, que plus il circulera, plus il trouvera d’occasion de muter, et de nous jouer des tours.

Nous pourrions nous en protéger, à un coût somme toute limité. Informer le public mieux qu’aujourd’hui sur son niveau réel de circulation. Nous vacciner, surtout si on est à risque. Porter un masque quand on est malade, ou à l’hôpital, et investir dans la qualité de l’air intérieur, ce qui limiterait aussi l’ampleur des épidémies de grippe et de bronchiolite. A l’évidence, nous préférons subir les assauts des virus plutôt que de les prévenir…