Selon une étude, les jeunes Français sont moins présents sur les réseaux sociaux
Les jeunes Français seraient-ils moins accros aux réseaux sociaux, qui leur sont normalement interdits, ou leurs parents ont-ils renforcé leur vigilance ? Une étude française pointe pour la première fois un fléchissement de leur utilisation de ces plateformes.
Selon ce baromètre réalisé par l'agence française Heaven depuis 8 ans et publié ce jeudi 5 octobre, les moins de 13 ans sont aujourd'hui 71 % "à utiliser régulièrement au moins une application sociale", contre 86 % en 2022.
Selon une enquête de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) de 2021, la première inscription sur un réseau social interviendrait en moyenne vers l'âge de 8 ans et demi.
D'après Heaven, "l'usage de la grande majorité des plateformes est en décroissance" par rapport à l'année dernière, notamment Snapchat, TikTok, Instagram et WhatsApp.
La plupart des plateformes interdisent l'inscription des moins de 13 ans, pour lesquels elles n'ont pas le droit de collecter des données personnelles, et suspendent depuis peu les comptes des utilisateurs ayant menti sur leur âge.
Une application en croissance : BeRealLa seule application en croissance cette année est BeReal, un réseau social français lancé en 2020 consistant à s'envoyer des photos prises sur le vif et de façon simultanée lors de la réception d'une notification.
Dans cette étude réalisée auprès de 200 enfants répondants en septembre, avec le cabinet IDM Families, et un panel de 10.000 enfants via l'association Génération numérique, les enfants reçoivent le plus souvent leur premier smartphone à 11 ans, et le taux d'équipement atteint 83 % à 12 ans.
Le temps quotidien passé en moyenne par les répondants sur leur téléphone recule de 14 minutes, à 1 heure et 49 minutes. Les parents semblent y être pour quelque chose, car les adolescents sont 46 % (+14 points) à vouloir passer plus de temps connectés.
Par ailleurs, 21 % des enfants trouvent que leurs parents passent trop de temps plongés dans leur portable.
AFP