Coupe du monde : le XV de France fonce en quarts de finale après avoir laminé l'Italie et fini premier de poule
En rentrant sur la pelouse du Groupama Stadium, les Italiens avaient choisi la musique du film Gladiator pour s’échauffer. Probablement qu’ils avaient l’envie de s’inspirer des aventures homériques du héros Maximus et de sa rage vengeresse pour exister du mieux possible face aux Bleus.
Les partenaires de Michele Lamaro ont rapidement été ramenés à la raison. Dès les premières minutes tout le monde avait compris l’issue de la rencontre : pouce levé pour la France et direction les quarts de finale, retour à Rome et son Colisée pour les Transalpins. Avec de surcroît une belle valise (60-7) en supplément bagage.
Vingt premières minutes à sens uniqueOn le sait désormais, la déroute italienne face à la Nouvelle-Zélande et les 96 points concédés étaient tout sauf un accident. Il manque encore trop de choses à cette sélection pour exister face aux meilleures nations mondiales. Il faut dire aussi que les hommes de Fabien Galthié ont pris les choses par le bon bout en respectant à la lettre le plan établi dans la semaine.
Mettre une grosse pression pendant les 20 premières minutes de manière à éteindre les éventuelles velléités adverses. Exactement comme les Blacks avaient procédé il y a une semaine. Et à l’image de la couleur du maillot néo-zélandais, ce fut du tableau noir. Car c’est exactement comme cela que les choses se sont déroulées.
Pendant ces fameuses 20 premières minutes, les statistiques furent éloquentes concernant la domination française. 75 % d’occupation, 75 % de possession, deux ballons volés en touche… La rencontre était à sens unique. Cette copie parfaite fut bien sûr traduite au tableau d’affichage.
À la 22e minute, les Bleus menaient déjà 24-0 grâce à trois essais de Damian Penaud (2e), Louis Bielle-Biarrey (13e) et Thomas Ramos (22e). Le premier marqueur de la partie en profitait même pour pointer sa 35e réalisation en sélection (lire par ailleurs) avant la pause (31-0, 38e).
Seulement 9 plaquages manqués !Le score déjà largement acquis à la mi-temps, le second acte ne possédait guère d’intérêt. Il y a eu une nouvelle salve d’essais (Jalibert, Mauvaka, Moefana par deux fois), des points enquillés et c’est toujours bon pour la confiance. Mais c’est surtout en défense que les hommes de Fabien Galthié ont rendu une incroyable copie. Avec seulement 9 plaquages manqués, les Bleus ont connu 94 % de réussite dans l’exercice ! Rarissime à ce niveau. Ultime signe que le temps est au beau fixe, il s’agit de la première fois depuis 2003 que la France termine première de sa phase de poule.
Et s’il fallait encore plus se rassurer, il n’y a pas eu de nouvelle casse dans ce match que l’on annonçait comme un huitième de finale. Grâce à son importante marge, le staff des Bleus a pu rapidement ménager son paquet d’avants. Une bonne chose avant de prendre le quart.
Thibaud Flament et Uini Atonio, deux pièces maîtresses dans l’épreuve de force, ont été remplacés dès la 45e minute. Charles Ollivon, Cyril Baille et Peato Mauvaka ont suivi dix minutes après (en même temps que Maxime Lucu). Et que ce soit face à l’Afrique du Sud, l’Irlande, voire l’Écosse (les deux dernières équipes s’affrontent ce samedi soir à 21 heures pour la qualification), les Bleus auront besoin de toutes leurs forces dans les zones d’affrontement face à une tout autre adversité.
À Décines, Arnaud ClergueTwitter : @arnaudclergue