Le meilleur ami de l’enfant

S’il faut considérer le cheval comme meilleur ami de l’homme, le poney est, lui, le meilleur allié de l’enfant. Si ce n’est dans sa pratique équine c’est alors dans la relation qu’il est capable d’établir avec l’enfant, en tant qu’objet transitionnel, lors de séances de thérapie équine.

Depuis dix ans, Blanche Decombas, psychologue clinicienne, encadre des séances au Centre équestre des Rollats. « Elles sont le fruit de recherches, avec comité scientifique, pendant trois ans sur 72 enfants, en cabinet, et 72 autres en thérapie équine, qui ont démontré l’efficacité de l’équithérapie. Ici, j’interviens auprès d’enfants dont le comportement est perturbé : énurésie, encoprésie, drames familiaux, enfant à haut potentiel ou avec trouble de la communication. Autant d’événements qui le bouleversent. »

Ces séances, prises en charge par la Sécurité sociale, à l’initiative des parents, s’adressent aux 3-10 ans et reposent sur l’anamnèse et le relationnel entre enfant et poney.

« Des poneys loin d’être ordinaires assure Blanche Decombas qui mesure combien le travail préparatoire et d’assistance de Laure Bourdy, directrice des Rollats, est essentiel. Il est même exceptionnel dans le sens où ses poneys ont un comportement de troupeau et un comportement de travail. De sorte que l’enfant puisse, avec lui, évoluer en confiance, sécurité et toute liberté. »

Ni rebuffade, ni réaction épidermique, le poney reste placide et récepteur des émotions de l’enfant qui le considère alors comme un objet transitionnel.

« La thérapie agit comme un travail de régression, l’enfant revient dans les premiers mois de sa vie pour prendre des forces et passer la période actuelle. On utilise des symboles qui peuvent être maternels : l’eau pour le liquide amniotique, l’argile qui, manipulée, peut symboliser une caresse maternelle. Caresse que l’enfant peut adresser au poney et qui renforce sa relation avec lui. L’enfant va dire des choses et renouer avec son histoire. »

Pratique. Informations au 06.63.54.96.71.