Ce que l'on sait de la violente agression dont a été victime un homme de 66 ans dans le centre-ville de Brive
Le sexagénaire, victime d'une violente agression dans le centre-ville de Brive (Corrèze), était toujours entre la vie et la mort, ce jeudi 12 octobre, en fin de journée, lorsque le parquet a fait le point sur l'enquête en cours.
Après la violente agression dont a été victime un sexagénaire, peu après minuit, jeudi 12 octobre, dans le centre-ville de Brive (Corrèze), le parquet a communiqué un certain nombre d'éléments sur l'enquête en cours et sur les trois mis en cause, dont la garde à vue vient d'être prolongée de 24 heures.
Une rencontre fortuiteSi rien ne permet encore de savoir avec certitude l'origine de l'agression, plusieurs témoins ont indiqué aux enquêteurs que la victime avait pour habitude de marcher dans le quartier tous les soirs, notamment rue Charles-Teyssier où elle a été rouée de coups.
C'est dans cette petite rue du cœur de ville, à proximité de la rue Toulzac, que l'homme aurait "fortuitement croisé la route des trois mis en cause", a expliqué Émilie Abrantes, la procureure de Brive, lors d’une conférence de presse, ce jeudi en fin d'après-midi.
Les trois jeunes de 19 ans seraient alors venus à sa rencontre et "l’auraient frappé à plusieurs reprises", selon les éléments communiqués par le Parquet.
La victime retrouvée inanimée sur le solÀ l'arrivée des secours sur les lieux, le sexagénaire était à terre, inconscient, "avec une plaie saignante au crâne" et en état de détresse cardiorespiratoire. Il a été rapidement pris en charge à l’hôpital de Brive.
Ce jeudi, en fin d'après-midi, son état était toujours jugé "très préoccupant" et son pronostic vital engagé. Il présente "entre autres, deux fractures au niveau de la face ainsi que plusieurs hémorragies intracrâniennes, notamment au niveau du cerveau", a détaillé la représentante du Parquet.
Les gardes à vue prolongées de 24 heuresLes trois jeunes suspects ont été interpellés non loin des lieux, alors qu'ils étaient en fuite, puis placés en garde à vue à 0?h?20, dans un état d’ébriété très avancé. "Ce qui a d’ailleurs nécessité de différer leurs auditions", a précisé Émilie Abrantes.
Des prélèvements sanguins ont également été réalisés sur les trois mis en cause afin de déterminer s’ils étaient sous l’emprise de stupéfiants.
L’enquête initialement ouverte pour des faits de violences aggravées a d'ailleurs été requalifiée "au regard des éléments recueillis dans la journée", en tentative de meurtre par personne agissant en état d’ivresse manifeste.
Leur garde à vue a été prolongée de vingt-quatre heures, en fin de journée, avant "leur très probable présentation devant un magistrat instructeur", a souligné la procureure.
Les mis en cause n'ont pas d'antécédentsCes trois jeunes hommes ne seraient pas originaires de Brive, mais auraient des attaches familiales en Corrèze, selon les premiers éléments recueillis. Seule certitude, ils n’ont pas d’antécédents à leur casier judiciaire.
Dans l'attente des images de vidéosurveillanceParmi les nombreuses investigations à venir pour éclairer les circonstances de l’agression, les enquêteurs vont notamment s’appuyer sur l’exploitation des données de vidéosurveillance de la ville, a indiqué la procureure. Des auditions complémentaires de témoins et du voisinage doivent également avoir lieu.
Michaël Nicolas