Construction d’une zone industrielle dans une forêt de Haute-Loire : les écologistes une nouvelle fois déboutés
Le projet de construction d’une zone industrielle (ZI) au cœur de la forêt de Bramard, commune de Saint-Didier-en-Velay, suit son cours. Les écologistes ont une nouvelle fois été déboutés en justice et les fouilles archéologiques n’ont rien donné.
À deux reprises, les deux associations écologistes FNE 43 et Sauvegarde-Environnement ont tenté de faire stopper le projet de création d’une zone industrielle de près de 11 hectares prévue au cœur de la forêt de Bramard, sur la commune de Saint-Didier-en-Velay.Malgré la nouvelle requête lancée mi-octobre par les opposants concernant l’autorisation de déboisement, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a encore donné raison à la communauté de communes Loire Semène, qui porte le projet. Le permis n’a, quant à lui, fait l’objet d’aucun recours.Pour rappel, les deux associations écologistes dénoncent une « hérésie et un désastre écologique » sur des parcelles de forêts qui abriteraient « des sources d’eau, une très grande diversité de végétaux et d’animaux » ainsi qu’« un site mégalithique de plus de 5.000 ans ».
Mais les fouilles archéologiques qui viennent d’être levées récemment par la direction régionale des affaires culturelles (Drac) n’ont rien donné.
« Il n’y a rien du tout ! Aucun site mégalithique n’a été décelé par les services compétents, ce qui ne m’étonne pas beaucoup. Rien ne nous empêcherait d’aller plus loin et de débuter le plateformage. Mais je n’engagerai pas d’argent public tant que le dossier n’aura pas encore été jugé sur le fond ».
La prochaine étape reste donc le jugement sur le fond du dossier. Si l’issue s’avère positive, les marchés de terrassement et de construction des plateformes seront lancés.« L’instruction concernant le recours est close. On attend désormais une date d’audience. Cela pourrait être dans 15 jours comme dans trois mois », explique Frédéric Girodet, plutôt confiant quant à l’issue de la future décision du tribunal administratif.
Christophe Coffy