Nos lecteurs s’inquiètent du devenir d’Israël : "La Terre promise ressemble à une terre ceinte"
Terre ceinte
Claude Gisselbrecht, Metz (Moselle)
Le conflit entre Israël et le Hamas n’empêche en aucune façon la religion de marquer son territoire… Et voilà que ressurgissent devant nos yeux les lieux les plus emblématiques de la Terre sainte, cette région où est né et a vécu Jésus-Christ : Nazareth, Bethléem, la Galilée, le lac de Tibériade, la vallée du Jourdain, le désert de Judée, et Jérusalem. Aujourd’hui, la terre d’Israël n’a plus grand-chose à voir avec la "Terre promise", chère aux anciens Hébreux, mais ressemble plutôt à une "terre ceinte", en sursis, ou pire, en voie d’extinction… A moins d’un miracle, qui pourrait changer la donne et instaurer enfin une paix durable ! ("A Gaza, le grand flou stratégique d’Israël", L’Express du 2 novembre.)
Le souci de la nuance
Jean-Claude Albert, Mudaison (Hérault)
Magnifique interview de Raphaël Glucksmann. Notre député européen s’inquiète du processus d’enfermement dans leurs propres convictions de nombre de nos concitoyens, et de certains des élus qui les représentent. Il a raison. La volatilité d’un océan informationnel jugé chaotique ne peut en effet que conforter l’appétence de nombre de nos compatriotes pour ces deux mamelles de la défaite de la République que sont le refus du doute, d’une part, le silence et l’inertie, d’autre part. "On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment" écrivait le cardinal de Retz. Il ne faut donc pas seulement, comme le dit Glucksmann, "garder le souci de la nuance", mais ériger en valeur irremplaçable le courage de cette nuance. ("C’est la défaite de l’universalisme qui se joue en ce moment", L’Express du 26 octobre.)
Joyeux anniversaire
René Andron, Marseille (Bouches-du-Rhône)
70 ans d’une épopée épique ! L’Express peut légitimement être fier de son histoire, qui constitue une référence de l’excellence de la presse écrite à la française, informant tout autant qu’elle incite à la réflexion. Cette histoire montre également l’engagement des acteurs, mais aussi la capacité à accepter la contradiction et à gérer les conflits. La ligne fédératrice me paraît être d’éclairer le lecteur en lui laissant suffisamment de champ pour qu’il se forge une opinion. Si L’Express est lu, c’est parce qu’il constitue une source d’information qualitative dans le maelstrom de "la société de l’information". Je compte sur L’Express pour poursuivre sa contribution à l’élaboration d’une vision du monde intelligente, active, sans tabou, et respectueuse de chacun. ("1953-2023 : le numéro de nos 70 ans", L’Express du 19 octobre.)
Accélérons la méthanisation
Dominique Meyer, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
J’ai lu votre cahier "Spécial économie circulaire". J’ai constaté avec plaisir que certaines industries progressaient dans ce domaine. Mais, il y a un procédé qui n’a pas été abordé : la méthanisation. Pourquoi la France est-elle si frileuse dans ce domaine ? Pourtant les déjections des animaux d’élevage sont une énergie renouvelable et écologique. Un exemple parmi d’autres : le château de Thoiry, qui possède un zoo, se chauffe avec les déjections animales, mais aussi trois villages aux alentours. Alors, qu’attendons-nous pour généraliser sur tout le territoire ce mode de chauffage, qui pollue moins qu’une forêt d’éoliennes et n’est pas une énergie intermittente ! ("Des industries face au défi du recyclage", L’Express du 12 octobre).
Trop de Airbnb ?
Cécile Bigot, Lille (Nord)
Quand les Airbnb seront-elles interdites en France ? Ces locations de courtes durées asphyxient les Français. A cause de celles-ci, dont la législation est honteusement avantageuse par rapport à une réservation dans un hôtel "classique", les ventilations de logements ne se font plus. Les Français ne peuvent plus louer des habitations "conservées" par les propriétaires pour des Airbnb. Il en est de même pour les achats de biens immobiliers. Pouvoir à nouveau se loger permettrait à des jeunes d’étudier et à des couples de s’installer, de trouver un équilibre, d’enfanter, etc. Interdire les locations Airbnb purement et simplement redonnerait souffle à la France. ("Il vaut mieux des résidences secondaires vivantes", L’Express du 13 juillet.)