Étoiles de David taguées à Paris : un possible commanditaire "à l'étranger" envisagé
Ces inscriptions découvertes fin octobre en région parisienne pourraient avoir été réalisées "à la demande expresse d'une personne demeurant à l'étranger", selon la justice.
Le 31 octobre au matin, une soixantaine d'étoiles bleues marquées au pochoir avaient été mises au jour dans plusieurs arrondissements de Paris et dans deux départements de proche banlieue.
Elles pourraient avoir été réalisées "à la demande expresse d'une personne demeurant à l'étranger", selon la procureure de Paris Laure Beccuau.
L'enquête sur ces faits, désormais confiée à un juge d'instruction, doit permettre d'"identifier les auteurs" et d"analyser l'intention ayant guidé cette opération", a-t-elle expliqué dans son communiqué.
Ces inscriptions ont été faites par un homme et une femme, au cours d'un parcours unique, en présence d'une troisième personne qui a photographié ces dégradations.
L'homme et la femme ont, depuis, quitté la France selon le communiqué.
Un autre couple en lien avec la même tierce personneUn rapprochement a été établi avec d'autres faits commis quatre jours auparavant à Paris et ayant abouti à l'interpellation d'un autre duo, un homme et une femme nés tous deux en Moldavie.
"Un riverain les avait vus taguer une étoile bleue au pochoir, effacée le jour-même. Ils avaient déclaré avoir agi sur la commande d'un tiers et contre rémunération, ce qu'attestait une conversation en russe dans leur téléphone", a détaillé Mme Beccuau.
Les recherches téléphoniques permettent de penser que les deux couples d'auteurs ont été en relation avec la même tierce personne. [...] Il n'est donc pas exclu que le marquage des étoiles de David bleues en région parisienne ait été réalisée à la demande expresse d'une personne demeurant à l'étranger.
Selon une source proche du dossier, les enquêteurs ont émis rapidement l'hypothèse de "possibles ramifications à l'étranger", avec un fort questionnement sur "le rôle d'une main étrangère derrière cette action".
Avec AFP