Une dizaine de cyclistes se lancent dans une virée à vélo, la nuit, dans les rues de Riom
La pluie, le froid et l’obscurité ne sont pas incompatibles avec une balade à vélo. Mercredi soir, une dizaine de cyclistes ont participé à une sortie Dôme Urban Ride.
Le groupe n’est pas très important ; une dizaine de cyclistes ont répondu à l’appel et ont bravé les mauvaises conditions météo. Mercredi en fin d’après-midi, alors qu’une pluie fine mouille la chaussée et que les dernières lueurs du jour ont totalement disparu, le cortège s’élance pour une promenade nocturne d’une quinzaine de kilomètres dans les rues de Riom. C’est une promenade estampillée DUR (Dôme urban ride), placée sous la responsabilité de l’association Vélocité 63.
« Les DUR, ce sont des sorties à vélo assez informelles. Elles regroupent des cyclistes qui trouvent sympa d’organiser des balades en soirée, voire nocturnes. Il y a le côté agréable de découvrir l’environnement d’une autre manière », explique Etienne Mouragnon, à l’initiative de l’événement du jour. La démarche n’est pas la même que celle des « Vélorutions » qui, elles, comportent des revendications militantes. Ici, seul le plaisir de l’expérience compte, sans aucun esprit de compétition.
« On part ensemble, on rentre ensemble »C’est d’ailleurs cet aspect qui a attiré Camille, une Clermontoise de 33 ans. « Je me dis que je vais peut-être voir des chemins autour de Riom que je ne connais pas », sourit-elle. Dans le groupe se trouve aussi une poignée de Riomois. Ceux-ci comptent pour la plupart parmi les habitués des événements vélo organisés localement. Il y a des Clermontois qui travaillent à Riom et qui sont restés pour l’occasion à leur sortie des bureaux. Il y a enfin des Clermontois, représentants de Vélocité63 ou simples amateurs de vélo. Marc, âgé de 49 ans, compte dans cette dernière catégorie. C’est un fidèle des DUR depuis les premières éditions. Il est venu à vélo. « Ce qui m’intéresse, d’abord, c’est faire du vélo. Et les DUR sont des sorties très conviviales. Tout le monde s’attend : on part ensemble, on rentre ensemble », explique-t-il.
La circulation automobile est paisible. Les conducteurs se montrent patients quand, sur quelques centaines de mètres, ils se retrouvent derrière le cortège. D’un vélo à l’autre, quelques conversations s’épanouissent. Mais c’est dans un doux silence que les kilomètres défilent sous les roues des cyclistes. La nuit semble amortir les sons.
Rouler la nuit : une habitudeDe manière générale, rouler à vélo la nuit n’effraye pas les participants. La plupart ont d’ailleurs l’habitude de le faire. Et tous arborent les équipements adaptés, avec leur lot de phares, lampes, gilets réfléchissants et autres catadioptres.
L’itinéraire emprunte des rues peu fréquentées et des chemins qui permettent de tracer un large périmètre autour de Riom, traversant successivement tous les quartiers pour aboutir dans le centre-ville. C’est d’ailleurs rue de l’Hôtel-de-Ville, dans la boutique des Cycles Gozh, que s’achève l’expédition. Autour d’un café ou d’un thé, chacun tente de se réchauffer le bout des doigts. Il est temps de rentrer. Les locaux seront rapidement chez eux. Trois Clermontois prennent le train. Seul Marc est décidé : le retour à Clermont, il le fera en pédalant.
Jean-Baptiste Ledys