Retranché chez lui à Issoire pendant près de 24 heures, le quinquagénaire a finalement été interpellé
Un homme de 58 ans, retranché chez lui, à Issoire (Puy-de-Dôme), a pu être interpellé par les forces de l'ordre ce samedi 30 décembre. Il est suspecté de violences intrafamiliales et de coups sur sa compagne qui avait pu prendre la fuite du domicile, vendredi après-midi.
C'est l'épilogue auquel ils souhaitaient aboutir : ce samedi 30 décembre, peu après 15 heures, un dispositif de gendarmerie déployé tout près d'un immeuble, boulevard Pasteur à Issoire, a permis l'arrestation d'un homme, retranché dans son appartement, au quatrième étage, depuis la veille.
L'alerte avait été donnée vendredi 29 décembre, aux alentours de 16 heures. La compagne de cet homme de 58 ans, décrit comme violent, était parvenue à s'enfuir de l'appartement. Elle avait désigné son compagnon comme étant l'auteur des coups qu'elle présentait. Elle était rapidement mise en sécurité par les gendarmes de la brigade d'Issoire.
Deux négociateurs pour tenter de le raisonnerLes gendarmes du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) d'Issoire et de la brigade de gendarmerie d'Issoire, sous le commandement de Renaud Garcin, responsable de la compagnie, ont alors tenté d'intervenir auprès de l'homme qui s'était retranché à l'intérieur de son appartement. Il menaçait de sauter par la fenêtre, du quatrième étage, si les militaires intervenaient ou pénétraient dans son logement.
Deux négociateurs de la gendarmerie, l'un du Puy-de-Dôme, l'autre de Haute-Loire, sont arrivés sur les lieux, dans l'après-midi, et sont entrés en contact téléphonique avec l'homme afin de le convaincre de sortir de chez lui, sans attenter à ses jours ni commettre d'autres violences. Sans succès.
Boulevard Pasteur, à Issoire : les gendarmes opéraient une surveillance près de l'appartement où un homme de 58 ans s'était retranché. Photo Marie-Edwige Hebrard
A priori alcoolisé, l'homme refusait de se rendre et s'obstinait à rester calfeutré, à l'intérieur de son appartement, où il pouvait avoir des armes blanches. La nuit tombant, une surveillance de l'appartement et de l'immeuble a été mise en place par la brigade de gendarmerie d'Issoire et le PSIG d'Issoire, toute la nuit.
Le renfort d'une unité d'intervention demandé ce samediUn nouveau dispositif était opérationnel dès ce samedi matin, peu avant 8 heures : il associait les militaires d'Issoire au PSIG d'Issoire et était renforcé par ceux de La Bourboule et de Clermont-Ferrand, tandis qu'une unité d'intervention, le peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG), en provenance de Saint-Alban, en Isère, s'est mis en route pour intervenir aux côtés des forces de l'ordre auvergnates.
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Finalement, au terme de longues négociations, l'homme de 58 ans a été interpellé par une colonne d'assaut constituée des trois PSIG sur place, et qui s'était postée, prête à intervenir, près de son palier. Les militaires d'Issoire ont reçu du renfort de La Bourboule et de Clermont-Ferrand. Photo Marie-Edwige HJebrard
Profitant de l'entrebâillement de sa porte, les militaires ont pu intervenir et l'ont interpellé aux alentours de 15 heures. Il a été immédiatement placé en garde à vue pour violences sur conjoint.
Le dispositif a été levé juste après.
Marie-Edwige Hebrard