Ventes de livres à Noël : Astérix, Gaston Lagaffe et Jean-Baptiste Andrea à la fête
Ça sent la fin de… l’année, autant dire que les dés sont jetés. On connaît à peu près les grands gagnants du dernier trimestre 2023, soit beaucoup de BD, une pincée de prix littéraires, quelques (très peu) d’essais et autant de romans étrangers.
Ainsi, dans la seule semaine du 18 au 24 décembre, et ce dans le circuit de la librairie (selon les chiffres d’Edistat, hors Grandes surfaces alimentaires et Grandes surfaces spécialisées), la 40e aventure d’Astérix (L’Iris blanc) s’est vendue à plus de 40 000 exemplaires. Viennent ensuite Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea, le Goncourt 2023 (38 000 exemplaires) et le 22e tome des mésaventures de Gaston Lagaffe (33 000 exemplaires). Loin derrière, surgissent Histoire de Jérusalem, une BD de Vincent Lemire et Christophe Gaultier (17 000), le prix Femina de Neige Sinno (Triste Tigre, 16 000), le témoignage canin de Cédric Sapin-Defour (Son odeur après la pluie, 14 500), le poche 13 à table ! (12 500) ou encore La Vie secrète des arbres en BD de Peter Wolleheben, avec Fred Bernard et Benjamin Flao (11 500).
On citera encore L’Enragé de Sorj Chalandon (9 500 exemplaires), puis deux documents (ouf !), soit Ma vie sans gravité de Thomas Pesquet (7 500), le tome III de l’ Histoire intime de la Ve République, de Franz-Olivier Giesbert (6 500). A noter aussi, les succès discrets mais bien réels du premier roman d’Eric Chacour, Ce que je sais de toi (prix Première Plume, 6 500) et celui de David Grann (Les Naufragés du Wager, 6 000), l’un des rares étrangers après Ken Follett, à se distinguer dans ce palmarès des meilleures ventes.
Au total, pour l’heure, l’on peut estimer que certains des lauréats des grands prix littéraires se sont plutôt bien distingués. A commencer par le Goncourt, grand gagnant de cette course à l’échalote, avec, au 24 décembre, tous points de vente confondus, près de 400 000 exemplaires, le Femina (et Goncourt des lycéens) avec quelque 175 000 exemplaires. Suivent, moins flamboyants, l’Interallié (67 000 exemplaires) et le Renaudot (42 000 exemplaires). Quant au Médicis, Kevin Lambert (Que notre joie demeure), pointant à peine à 20 000 exemplaires, il se fait allègrement détrôner par un autre Québécois, Eric Chacour, frôlant, lui, la barre des 50 000, et par un médecin, Baptiste Beaulieu, qui dépasse les 75 000 exemplaires avec Où vont les larmes quand elles sèchent !
Reste plus qu’à attendre les arrivages de 2024 (482 romans français et étrangers, selon Livres Hebdo, entre janvier et février) pour voir quels seront les premiers à s’infiltrer dans le top 20.