Les élus de Marche et Combraille en Aquitaine ne souhaitent pas augmenter les impôts

Entre augmentation des impôts et réduction des dépenses, il faudra choisir. La question a longuement occupé les élus communautaires de Marche et Combraille en Aquitaine lors du débat d’orientations budgétaires.

Le Conseil communautaire pratiquement au complet s’est réuni le 6 mars, dans la salle polyvalente de La Serre-Bussière-Vieille, pour s’intéresser aux finances.Le président Gérard Guyonnet a d’abord proposé de compléter le bureau : c’est Manuel Novais, le maire de Fontanières qui a été élu à l’unanimité.Bien que rien n’oblige de procéder à un débat sur les orientations budgétaires, le président a tenu à ce que celui-ci ait lieu pour permettre aux élus de s’approprier les finances de la Com-com et pouvoir faire ensuite des choix en connaissance de cause.Depuis 2022, Marche et Combraille a fait le choix d’assainir ses finances et le débat s’est appuyé sur l’audit réalisé par la DDFIP sur les résultats de 2017 à 2022. C’est à Jean-Claude Dubsay, vice-président en charge des finances et des ressources humaines, qu’est revenue la lourde tâche d’expliquer les chiffres, compétence par compétence.

Le premier point qui portait sur le calcul de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères a suscité de nombreuses réactions. En effet, il est apparu des divergences sur la manière de calculer la TEOM en fonction des anciennes Communautés de communes qui composent désormais Marche et Combraille. L’harmonisation de la taxe sur tout le territoire, comme le préconise la Loi NOTRe, ne fait pas l’unanimité, loin s’en faut. Les stigmates d’une fusion pas encore acceptée par tous sont apparus.

Côté fiscal, s’il y a eu unanimité pour ne pas augmenter les impôts tel que cela avait été suggéré par le cabinet d’audit Stratorial et repris dans celui de la DDFIP, il n’a pas été suggéré de pistes d’économies. Les débats risquent encore d’être animés en commission finances.

Deux délibérations ont ensuite été rejetées. Il s’agissait d’un poste de chargé de mission sur la réalisation des marchés et d’un autre sur l’accompagnement au redressement financier et la stratégie d’investissement. Les élus ayant estimé ces prestations trop onéreuses. La suite s’est déroulée dans le calme et la proposition d’un seul Scot départemental (Schéma de cohérence territorial) ainsi que l’ouverture d’une boutique de produits locaux à l’office de tourisme ont été votées à l’unanimité.Il en a été de même pour l’adoption d’une motion de soutien aux agriculteurs.Le prochain conseil consacré au budget aura lieu le 10 avril à Chénérailles.