Pourquoi la Creuse devra-t-elle se passer de miel de printemps cette année ?

Le seul et non négligeable effet positif de ce début de printemps, c’est qu’il a rempli les nappes phréatiques pour fournir du tonus aux sources.

Les pluies abondantes ont également donné de l’eau à volonté aux moulins des arbres au moment le plus gourmand du développement de leurs feuillages. Les températures inférieures à la moyenne habituelle ont largement contrarié le travail des pollinisateurs qui avaient connu une impressionnante floraison, il y a un mois, avant que le vent du nord, le gel et la pluie ne se soient durablement installés.

C’est en effet la période où leurs porte-drapeaux-abeilles domestiques recueillent l’essentiel du nectar qui leur sert à fabriquer le miel toutes fleurs du printemps grâce à plus de 70 % aux bourdaines, saules, pissenlits, et arbres fruitiers.

D’après Noël Mallet, président du Conservatoire de l’abeille noire en Combrailles (CANEC), l’hiver s’était bien passé sans grande mortalité dans les ruches mais, après un début de floraison encourageante, les abeilles n’ont pas fait de miel pendant trois semaines et la floraison printanière est terminée.

Sans ce miel de printemps qui assure habituellement le développement des colonies, certaines d’entre elles ont besoin d’être nourries car la carence en pollen développe une pathologie qui affaiblit les ruches.

Malgré tout, Noël Mallet reste optimiste : « L’année n’est pas foutue car la grosse miellée arrive vers le 20 juin avec le trèfle blanc la ronce, le châtaignier, la bourdaine et le tilleul qui assurent 80 % de la production d’été. Ici les printemps sont toujours durs et on a l’impression de ne jamais en sortir. »

Alors vivement le retour du soleil pour faire sortir tous les insectes qui représentent aussi la principale source de nourriture des passereaux et de leur nichée.