À Vichy, pourquoi les salles de fitness et de gym sont plus tendances que jamais
Jeunes ou retraités, compétiteurs ou non, des pratiquants de tous niveaux sont toujours plus nombreux à pousser les portes des salles de sport. Et pas seulement celles des grands complexes. La preuve ici, du côté de Vichy.
Pour un peu, les compter toutes relèverait presque d’une discipline à part entière. Il y a les géants du secteur, évidemment (Basic Fit, GigaFit, Elancia…), mais il y a aussi toutes ces salles bien plus « locales », où la tendance se fait tout aussi visible. La tendance ? Celle, à Vichy, d’une véritable ruée sur les rameurs et vélos elliptiques de la part de jeunes comme de seniors toujours plus soucieux de prendre soin de leurs corps. Comme pour mieux appliquer à la lettre ces recommandations de santé publique qui préconisent, pour se maintenir en bonne forme, de pratiquer « au moins trente minutes d’activité physique par jour ».
Se différencier avec un esprit « cocon »Trente minutes, chez Fred, c’est même un minimum. Ici, au club Lady Top Forme, rue du 11-Novembre à Vichy, les séances se font par cycles de 50 minutes. Une rythmique réglée comme un coucou suisse dans ce qui est sans doute l’une des plus anciennes salles de fitness de Vichy, ouverte bien avant l’arrivée des grandes franchises. « On est là depuis 2007, resitue Frédéric Rocher, le gérant d’une structure 100 % féminine. Notre créneau, c’est de promouvoir l’activité physique pour tous, le “bouger plus” pour se faire du bien avant tout. On accueille un public de tous âges, avec des séances encadrées par un coach. »
L'accompagnement individuel, un atout pour les salles telles que celle de Lady Top Forme.
Un concept qui, comme le côté « cocon » de la salle, séduit : le club ne compte pas moins de 300 adhérentes. Et l’arrivée des mastodontes du fitness ces dernières années ne semble pas avoir été vécue comme une féroce concurrence. « Car on mise beaucoup sur l’aspect humain, sur la proximité avec les adhérents, appuie Fred. Ici, on est plus un studio qu’une grande salle. »
Savoir s’adapter aux actifsDes grandes salles qui essaiment, pourtant, de la rue de Paris jusqu’à la zone commerciale de Cusset en passant par le Carré d’As, à Bellerive. Certaines d’entre elles fonctionnent en continu, sept jours sur sept, en ouvrant même dès potron-minet, comme pour mieux toucher un public d’actifs. Une flexibilité qui vaut aussi chez des salles à taille plus réduite, elles aussi contraintes de s’adapter à une clientèle protéiforme. Comme à Vichy-Rhue, où la salle de CrossFit de Catherine Thienot fait tout pour satisfaire ses près de 400 adhérents.
À la salle de CrossFit de Vichy-Rhue, le goût de l'effort se partage en collectif.
« On essaie de s’adapter à eux, dans les horaires, mais aussi les mouvements travaillés et l’intensité des séances. On a des pratiquants qui viennent pour s’entretenir, d’autres pour préparer des compétitions, on a vraiment de tout, avec une moyenne d’âge d’une trentaine d’années ». Et là aussi, pour se distinguer des gros complexes, Cathy veut miser « sur une vraie ambiance d’association. On s’entraide pour se tirer vers le haut, on s’écoute, on fait des compétitions en équipe. On a même formé des couples (rires) ».
Les associations tirent aussi leur épingle du jeuAinsi, qu’importent leurs tailles, la dizaine de salles de sport recensées dans l’agglomération semblent toutes avoir trouvé leur place dans le paysage local, au même titre que ces associations de gym et de fitness dont le nombre d’adhérents ne cesse de grimper (avec des cotisations à l’année bien moins élevées que les adhésions aux salles de sport). C’est le cas au Club d’activités physiques et sportives de Vichy, ou encore du côté de la Gymnastique volontaire de Vichy-Bellerive, riche de pas moins de 380 adhérents.
« Et encore, on doit refuser du monde, relève Chantal Goncalves, trésorière de l’association, qui tire un constat largement partagé par tous les gérants de salle : celui d’un « souci accru de prendre soin de soi au travers de l’activité physique ».Et ce, donc, à tout âge, et qu’importe l’endroit, l’essentiel étant bien de se dépenser sans compter. Ou alors seulement les levers de poids.
Pierre Geraudie
Photos François-Xavier Gutton