Pains de mie, biscottes, crackers... L'association CLCV alerte sur le marketing "santé" trompeur des emballages
L'association de défense des consommateurs CLCV a publié lundi 20 mai les résultats d'une enquête sur la composition et les emballages de 1740 produits de panification. Elle alerte notamment sur le marketing trompeur de certains produits.
L'Association nationale de défense des consommateurs et usagers CLCV (Consommation, logement, Cadre de vie) a publié lundi 20 mai les résultats d'enquête analysant 148 références de produits, parmi lesquelles des biscottes, des crackers, du pain de mie ou des pains hamburger. "Ne vous fiez pas au marketing santé", alerte-t-elle.
La CLCV a étudié la composition et les emballages de 1740 produits de panification, et s'est penchée sur l'évolution des recettes pour 148 références, entre 2019 et 2024. Résultats : une qualité nutritionnelle variable pour une même famille de produits et l'absence du nutri-score pour faire un choix éclairé, ce dernier n'étant présent que sur 57% des produits étudiés. L'association demande d'ailleurs à la Commission européenne de rendre obligatoire la présence de cet indicateur en Europe.
Image "santé" trompeuseD'autres informations peuvent être trompeuses : "de nombreux produits affichent des mentions qui leur confèrent une image "santé"", explique l'association. Pourtant, près des trois quarts des produits ayant un slogan positif, tels que "réduit en sucre" ou "sans additif", ont un nutri-score entre C et E.
L’étude pointe également du doigt la non-évolution de la majorité des recettes depuis 2019, alors que leurs taux de sucre ou de sel sont mauvais pour la santé. Même les "bonnes surprises" comme : la suppression de l’huile de palme ou la réduction du nombre d'additifs peuvent cacher des dégradations, comme la diminution de la quantité de farine complète dans le produit.
L’association de défense des consommateurs interpelle via cette enquête les industriels afin qu’ils réduisent l’usage d’additifs, d'huile de palme, de sucre, de sel et d’acides gras saturés. Elle appelle également les pouvoirs publics à réglementer davantage les références positives à la santé en faisant en sorte qu'elles soient interdites sur les produits avec un nutri-score médiocre (D et E).