"Une élection inquiétante, dangereuse" : François Bayrou de passage à Clermont-Ferrand pour soutenir les candidates MoDem

À campagne précipitée, passage éclair : le président du MoDem François Bayou était à Clermont-Ferrand, ce mercredi, pour soutenir les députées sortantes du Mouvement démocrate.

L’Yonne, la Nièvre, l’Isère et le Puy-de-Dôme en 24 heures chrono. Sur la route des législatives, le président du MoDem François Bayrou saute d’un département à un autre, ces jours-ci, pour appuyer de son soutien les candidats de son parti et donc de la majorité présidentielle, rassemblée sous la bannière « Ensemble pour la République ».

Ce mercredi midi, il a fait un passage éclair de deux heures à Clermont-Ferrand, place de la Victoire. Entouré des députées sortantes Laurence Vichnievsky (circonscription de Clermont Montagne) et Delphine Lingemann (Issoire), candidates à leurs réélections, le déplacement avait tout d’une campagne électorale : une poignée de main par ci, un « comment allez-vous » par là, une photo en terrasse avec une famille entre deux frites…

S’il prend le temps d’échanger quelques mots légers avec chacun, François Bayrou est surtout là pour délivrer un message avec gravité :

L’enjeu de cette élection n’est pas la majorité présidentielle, ce n’est pas le gouvernement, c’est le choix que la France fait pour son avenir. Si elle s’égare sur les deux extrêmes, les dégâts seront considérables. On n’a pas le droit de prendre ce risque. C’est une élection inquiétante, dangereuse, mais claire : il y a trois offres politiques identifiées, dont deux offres dominées par l’extrême-droite et l’extrême-gauche.

Lui veut donc se positionner, « pour rassembler et non diviser, comme je l’ai toujours fait », dit-il. Et d’appuyer, quand on l’interroge pour savoir s’il met ces « extrêmes » sur un pied d’égalité : « Si vous me demandez si un danger est plus grand que l’autre, je vous réponds que les deux dangers sont à mes yeux un risque mortel pour le pays », considère François Bayrou, citant l’effet des deux programmes sur l’immigration ou les comptes publics : « Les milliards de dépenses promis par le Nouveau Front populaire, ceux qui vont souffrir de tout cela, ce sont les plus fragiles, les plus pauvres ! »

La responsabilité de la majorité présidentielle dans ce marasme ? « Tout n’a pas été bien fait, mais je ne connais pas une majorité qui, dans le passé, ait tout bien fait. Mais cette élection dépasse la politique, il s’agit du destin du pays. Est-ce qu’on a une chance de construire une société estimable dans laquelle on peut vivre ensemble ? »

Arthur Cesbron