Brigitte Bardot en 1965 : "J’ai toujours vécu, dans la mesure du possible, comme j’avais envie de vivre"
Lorsqu'elle accorde cet entretien à L'Express en 1965, Brigitte Bardot n'a pas 30 ans mais elle compte déjà plus de 10 ans de carrière derrière elle. Elle confie : "J'ai passé en dix ans par où une femme normale passe peut-être en trente ans. Tout m'est arrivé en même temps, tout très fort, tout très vite. Et quand ça vous arrive comme ça et que vous n'êtes pas prévenue, c'est terrible." L'actrice revient sur ses débuts dans le cinéma à 17 ans, son image, l'agressivité parfois des hommes et des femmes à son égard. Elle raconte aussi sa réponse au chantage de l'OAS en 1961 et revendique avant tout son statut de femme libre.
Dans L'Express du 27 décembre 1965
L'autre Bardot
Seule, l'Amérique peut encore découvrir Brigitte Bardot. Mais, à Paris, il n'est pas inintéressant de parler avec elle. C'est ce qu'a fait, pour L'Express, avant son départ, Colette Audry. Entre l'incarnation de la femme-objet et l’une des plus ardentes féministes de notre époque, voici comment s’est déroulée la conversation.
Brigitte Bardot : C'est vrai que vous êtes professeur de philo ?
Colette Audry : De lettres, mais je fais aussi de la philo.
Vous savez, j'ai toujours été passionnée par la philo et je n'ai jamais fait ma philo parce que, au début de ma première, j'ai commencé à faire du cinéma. J'avais 17 ans et j'ai laissé tout tomber ; je n'ai même pas passé mon bachot, ç'a été la catastrophe dans la famille...
Bien sûr. Et j'ai toujours regretté de n'avoir pas fait de philo...
Je viens d'écrire un petit livre de philo, je vous l'enverrai quand il sortira...
Oh ! j'aimerais beaucoup.
C'est un livre pour faire comprendre Sartre. Je pense que ça vous intéressera parce que tous les problèmes de la philosophie se trouvent posés.
En plus, j'adore Sartre, j'adore ce qu'il écrit, ça m'intéressera sûrement...
Le premier film que j'ai vu de vous, je ne sais même plus comment il s'appelait. Il y avait des ballons dans l'air, vous vous rappelez ? .
Non... Ah oui ! Ah ! mon Dieu... C'était Cette Sacrée Gamine... Qu'est-ce qu'il y a longtemps !
Vous jouiez mal. Vous parliez mal.
Oui.
A ce moment-là, les gens disaient : "Oui, elle est belle, mais elle ne sait pas jouer." Je n'avais aucune expérience de rien. Je n'ai jamais pris de cours de comédie, alors, évidemment, j'étais jetée là-dedans...
Et quand vous étiez élève, en classe, comment récitiez-vous ?
Mal.
Mal ?
Comme les autres, c'est-à-dire que je "récitais". Et puis, vous savez, en fin de compte, on apprend quand même beaucoup en travaillant. Je me dis que je suis devenue une comédienne chevronnée, mais maintenant, par exemple, je ne "récite" plus et je n'ai jamais pris de cours de comédie. Donc, c'est en travaillant que j'ai appris.
Si on ne travaille pas, on n'arrive pas à grand-chose. Même moi. Je ne suis pas une passionnée du travail, mais j'aime bien faire ce que je fais.
Vous êtes sûre qu'il y a beaucoup de gens qui sont des passionnés du travail ?
Oui, il y en a... Des gens qui ne vivent que pour travailler, ça me démoralise de voir ça ! Certains hommes d'affaires, par exemple, ils ne vivent plus... Ils sont complètement pris dans un engrenage.
Et vous, comment faites-vous ? Vous vous organisez pour n'être pas dévorée ?
C'est difficile de ne pas se laisser dévorer. Jeanne, par exemple, elle n'arrête pas de travailler. Je ne sais pas comment elle fait. Depuis qu'on a fini Viva Maria, elle a déjà fait deux films... Je l'admire, elle doit être fatiguée, crevée. Sophia Loren n'arrête pas non plus ! Eh bien ! moi, je m'arrête (rire)...
Mais pour que vous vous arrêtiez, il faut que vous l'ayez décidé.
Evidemment. Et c'est difficile aussi de s'arrêter. Quand ça a commencé à marcher pour moi, j'ai eu des contrats quatre ans à l'avance, j'ai été prisonnière. Alors, un beau jour, j'ai décidé de ne plus m'engager. D'être libre !... Et je dois dire que c'est bien agréable...
Avez-vous été sensible à l'espèce d'agressivité qui a existé contre vous ? Quelque chose de diffus dans le public, mais de virulent...
Oui. Je me suis toujours demandé pourquoi...
Une agressivité de la part des femmes...
De pas mal d'hommes aussi...
Chez les hommes, c'était plutôt une façon de vous remettre à votre place ou - car ce n'est pas votre place - de vous rejeter au-dessous de l'humain. Dans la mesure où vous étiez une bonne fille excitante, parfait...
Sois belle et tais-toi.
Oui, c'est ça. Et quand ce genre d'agressivité s'exerce contre une femme, il frappe toutes les femmes.
Je vais vous dire. Je n'ai pas compris pourquoi, ça m'arrivait comme ça, sur le dos. J'avais beau me demander ce que j'avais pu faire, ou dire. Je déteste l'injustice, et ne pas comprendre... Si je mérite ce genre de réaction, je l'accepte, je prends mes responsabilités, mais quand je ne comprends pas, ça me fait mal.
J'ai reçu des lettres horribles... Je pense que ce qui a provoqué ça, c'est que j'ai toujours refusé l'hypocrisie et j'ai toujours eu une sorte de liberté terrible, et j'ai toujours vécu, dans la mesure du possible, comme j'avais envie de vivre. Alors, je pense qu'il y a des tas de gens qui avaient envie d'en faire autant et qui n'en avaient pas la possibilité ou le courage et qui n'étaient pas contents...
La liberté, c'est la deuxième fois que vous prononcez ce mot...
Vous savez, au fond de chaque être, je crois qu'il y a une grande part d'envie de vivre comme ça, et puis les gens sont pris par la société, par les principes bourgeois, par un boulot, par quelque chose... Et ils n'arrivent plus à s'en dépatouiller...
Ils n'osent pas...
C'est ce que je vous dis, il faut du courage aussi...
Les femmes n'osent pas, parce qu'elles sont sensibles à l'idée de leur réputation.
C'est ça, la réputation !
Les hommes, c'est un peu autre chose. Votre liberté leur déplaît un peu autrement. C'est parce qu'ils n'ont pas l'habitude de voir des femmes libres...
Ça ne leur déplaît pas, mais, hypocritement, ils criaient haro sur le baudet. Enfin, ils disaient que c'était un mauvais exemple...
Quand on fait appel à la morale, c'est pour se justifier soi-même, c'est pour justifier sa propre agressivité. Une femme libre, à l'heure actuelle - il y en a très peu encore - ça gêne les hommes...
Il y en a de plus en plus.
II y en a de plus en plus, mais moins qu'on ne pense. Vous, vous en étiez l'image.
Voilà... Je suis ressortie à ce moment-là de la masse, parce que la masse était différente. Maintenant, les gens commencent à se libérer. A tous les points de vue, du reste.
Donc, vous avez eu un mauvais moment à passer. Vous l'avez ressenti d'une façon très profonde ?
Terrible. Une solitude affreuse, enfin, tout d'un coup, plus rien... Et pour le fait d'être moi-même, quoi !
C'est cela même, la solitude, être coupé des autres pour le fait d'être soi-même.
Parce que si j'avais joué à être autre chose, ça ne serait pas arrivé. Si je m'étais fabriquée pour ne pas m'attirer l'inimitié des gens... Mais les gens, j'en ai rien à fiche. Ceux qui m'aiment vraiment, eh bien ! ils m'aiment comme je suis ! Et puis c'est tout.
Imaginez qu'une nouvelle vague s'élève contre vous, vous croyez que vous vous laisseriez prendre de nouveau à souffrir ?
Oh ! je me laisse atteindre terriblement. Les choses qui m'arrivent ne me durcissent pas. Comment dire... Je ne suis pas blasée, vous comprenez ? Je reste toujours pareille, je prends les coups et puis, s'ils reviennent, je suis toujours aussi vulnérable. Pour tout, c'est comme ça. Malgré tout, c'est bien...
Oui, parce que c'est ce qui entretient votre jeunesse...
Peut-être...
A partir du moment où on s'endurcit, où on a "du tissu cicatriciel", ce n'est plus la même jeunesse...
Mais je ressens aussi les choses gentilles, elles m'atteignent tout autant...
Au moment où l'O.A.S. a voulu vous rançonner, vous vous rappelez ?
Et comment !
Vous avez reçu une lettre ? un coup de téléphone ?
Une lettre... la même qu'ils envoyaient en général à tous les gens qu'ils voulaient rançonner.
Mais vous n'avez pas marché.
Non.
Nous parlions de Sartre tout à l'heure, il dirait que, dans ce cas-là, c'est vous qui avez témoigné pour l'humanité... Quand quelqu'un dit "non" comme ça, malgré la souffrance ou la peur, l'humanité est en lui tout entière. Est-ce que vous avez eu un peu peur quand même ?
Moi, j'ai eu très peur ! J'ai eu excessivement peur en prenant ma décision. C'est à ce moment-là que j'ai donné une réponse dans L'Express. Vous savez que tout le monde était plastiqué.
Je sais...
A l'époque, Nicolas, mon fils, habitait là - et j'avais reçu aussi des lettres disant qu'on allait me kidnapper Nicolas. J'étais affolée. J'étais seule à la maison, absolument seule avec mon fils et la gouvernante. J'ai demandé qu'on me donne des sergents de ville, au moins un devant ma porte en bas, parce que j'étais vraiment exposée au plastic. Et je n'en ai pas eu l'assurance.
Vous ne l'avez pas eue ?
Non. C'est une chose qui m'a extrêmement frappée.
Il y a de quoi...
Parce que j'avais l'impression, vraiment, qu'on me disait de me dépatouiller toute seule. Alors, j'ai pris des gardes privés, armés, que j'ai gardés sur mon palier à peu près un mois. J'ai expédié mon fils en Suisse.
Je n'imaginais pas que vous aviez été menacée jusque dans votre fils...
Il n'y a pas que moi... Je vivais dans une espèce de terreur. Remarquez : je savais à quoi je m'exposais en prenant ce risque, mais enfin j'aurais aimé être protégée un petit peu.
Et il vous a fallu du temps pour prendre votre décision ?
Deux jours. Je ne me suis jamais laissé faire. Il n'y avait pas de raisons pour que je me laisse faire à ce moment-là.
D'accord. Simplement, il y a beaucoup de gens qui se sont laissé faire. Alors, pour toute une catégorie de la population - je pense, par exemple, à ceux pour qui vous êtes la fille qui gagne un argent fou, alors qu'eux, ils triment - vous êtes devenue autre chose que la fille qui se montre sur les écrans...
Moi, vous savez, je ne l'ai pas fait pour ça ! Mais j'ai eu une impression de bonheur formidable parce que les gens m'ont soutenue. J'ai eu - pas des milliers - mais des centaines de lettres. De tout le monde...
Ma célébrité avait servi à quelque chose, à une cause extrêmement sérieuse. A ce moment-là, c'est merveilleux d'être célèbre. Quand on est connu, et que votre parole peut avoir un poids, quand on peut s'en servir, pour des choses qui en valent la peine, il faut le faire.
Un peu plus tard, vous avez, je crois, parlé à la télévision, à propos des abattoirs et de la technique d'abattage des bêtes.
Oui, en fait, ça, c'est parce que j'étais outrée. Vraiment outrée. Je me suis dit : je vais encore avoir l'air ridicule parce que ce n'est pas du tout à moi de m'occuper de ce genre de choses, mais si je ne le fais pas, personne d'autre ne le fera. Un beau jour, j'ai pris la décision d'aller parler de ça à Cinq Colonnes à la une, et j'étais morte de peur, parce que je risquais, vous savez, le ridicule. Les gens pouvaient dire : "De quoi se mêle-t-elle encore ?" Mais je l'ai fait. Vraiment, ça me tenait à coeur. Je peux dire : dans ma vie, j'aurai au moins fait ça de positif, vous comprenez ?
Très bien. Maintenant, il y a encore quelques questions que je voudrais vous poser. J'ai entendu bien des fois : "Brigitte Bardot, c'est Vadim qui l'a faite..." Je ne mets pas Vadim en cause, mais c'est une expression que je n'aime pas beaucoup, parce que c'est, une fois de plus, vous comprenez, une tentative pour vous reléguer à l'état de...
... D'objet. Voilà, j'allais vous dire : Vadim ne m'a pas faite, parce que j'ai été toujours comme ça, mais il a su le premier m'employer telle qu'il devait m'employer. Il n'a pas essayé de faire de moi une autre, ni une comédienne, ni une grande dame de théâtre, il m'a prise telle que j'étais, telle qu'il me connaissait et il m'a mise dans un film qui était fait pour moi. Il m'a aidée. Si Vadim n'avait pas été là, je ne serais peut-être pas devenue ce que je suis. Ou je le serais peut-être devenue plus tard, beaucoup plus tard... Parce que faire comprendre aux gens qu'il ne fallait pas me changer, ça aurait été très très long.
Certainement.
Et puis je n'y serais peut-être pas arrivée toute seule parce que j'étais très jeune. J'aurais peut-être même renoncé au cinéma, étant donné les conditions dans lesquelles j'avais commencé. Avant Vadim, c'était l'enfer sur terre pour moi... C'était affreux. On me maquillait, on me coiffait - comme je déteste être fardée ou coiffée - j'avais une impression atroce du cinéma.
Mais quand vous aviez 12 ans, 13 ans, 15 ans, qu'est-ce que vous vouliez ? Comment vous voyiez-vous ?
Je faisais mes études et de la danse classique, j'aimais beaucoup ça. J'étais au Conservatoire, et je le faisais très sérieusement. Ce n'était pas de la rigolade, j'ai passé le concours d'entrée, j'ai eu un premier accessit, en même temps je faisais mes études au cours Hatmer... Je travaillais assez dur. Il n'était pas question de cinéma. D'abord, j'étais laide comme un pou, j'étais à l'âge ingrat ; à 12 ans, j'avais des lunettes, un appareil dentaire, enfin...
Et vous pensiez que vous étiez laide ?
J'étais affreuse ! J'étais ingrate comme tout. Et puis, une amie de maman, qui était directrice du Jardin des modes, m'a demandé des photos, du genre jeunes filles du monde qui posent... Alors, j'en ai fait quelques-unes : Mlle Bardot pose pour un pull-over de chez Jacques Heim. A l'époque, j'étais moins laide qu'à 12 ans, je n'étais pas très jolie, mais enfin, j'étais un peu moins laide. Marc Allégret a trouvé que ça pouvait l'intéresser. Vadim était son assistant. Ils ont voulu que je fasse des essais. Ils n'ont pas été bons, le film ne s'est pas fait. Premier échec. Mais après avoir commencé à évoluer dans le milieu cinématographique, je trouvais ça très rigolo, et d'aller au cours, ça m'embêtait. Je n'ai pas voulu continuer mes études. Ça a fait plein d'histoires avec ma famille. Et puis, j'ai fait un film qui s'appelait Le Trou normand. J'étais tellement monstrueuse que j'ai eu du mal à m'en relever. J'avais été tellement mauvaise que les gens ne voulaient rien savoir, à l'époque, pour m'engager. J'aurais tourné gratuitement, étant donné que je n'avais pas besoin d'argent puisque j'habitais chez mes parents. J'aurais donné n'importe quoi pour qu'on me donne quelque chose de pas trop mal à faire, et même gratuitement ils ne voulaient pas m'engager ! Je trouve que c'est extraordinaire.
Je n'ai pas lu l'article de Simone de Beauvoir sur vous. Autant que je me rappelle, d'après des citations, elle devait voir en vous un certain type féminin que recherche l'époque, un personnage de femme-enfant.
A l'époque, j'étais une femme-enfant... Ce qu'il y a d'affreux, c'est que je pense que je continue à l'être. Il faudrait tout de même que je m'en sorte un jour, de cet enfantillage, de cet infantilisme.
Il n'y a pas d'infantilisme, il n'y a pas d'enfantillage. Il y a de l'enfance, c'est très différent.
C'est tout de même un peu ridicule. D'un autre côté, je suis plus mûre qu'une femme de 50 ans. Vous voyez ce que je veux dire ? C'est ma vie qui m'a faite comme ça. J'ai une espèce de contradiction insensée en moi. J'ai passé en dix ans par où une femme normale passe peut-être en trente ans. Tout m'est arrivé en même temps, tout très fort, tout très vite. Et quand ça vous arrive comme ça et que vous n'êtes pas prévenue, c'est terrible.
Bien sûr. Remarquez, on n'est jamais prévenue... Mais vous étiez très jeune.
Oui, tout s'est précipité. Vous savez, la célébrité, ça n'a l'air de rien, mais c'est dur à porter.
Avez-vous maintenant l'impression d'arriver à un palier, comme quelqu'un qui fait surface après avoir été ballottée par les vagues ?
J'ai toujours été ballottée. Je le suis toujours.
Il y a tout de même une espèce d'équilibre dans votre vie... Par exemple, vous avez une maison dans le Midi, vous y allez, vous y vivez.
Mais je ne peux pas aller ailleurs, vous comprenez... Il y a des moments où j'ai bien envie d'aller ailleurs, voir ce qui se passe. Mais voyez les proportions que prennent les voyages... Bon, alors je vais dans le Midi, et encore... Je ne trouve pas le repos. Le pire, c'est de ne jamais avoir le repos. Tout, vous comprenez, prend des proportions internationales. Moi qui aime bien les choses simples, je suis dépassée par les événements.
Oui. Il y a une certaine façon de saisir les choses, de les savourer, qui devient presque impossible.
Célèbre ou pas célèbre, actrice ou pas, les femmes ont envie, de temps en temps, de se laisser complètement aller, moralement ou physiquement. Et ça, c'est impossible.
J'aime bien la terre. Quand j'ai le cafard ou que je suis énervée, il faut que je "bouffe" de la terre - ça m'arrive de temps en temps - il faut que j'aille dans un champ. J'adore la terre.
Vous jardinez là-bas, chez vous ?
Non, je ne jardine pas. J'aime la terre à l'état brut. Plus ça va, plus j'aime la campagne. Les gens s'éloignent de plus en plus de la nature. Alors moi, ça me fait peur.
Vous m'avez dit que, dans certains moments de votre vie, c'est le sentiment de la solitude qui vous a été particulièrement pénible.
Ah ! oui. C'est l'incompréhension que j'ai ressentie.
C'est sans doute la forme la plus terrible de solitude.
Affreuse.
A l'heure actuelle, vous vous considérez comme quelqu'un de seul ?...
Je n'aime pas la solitude en elle-même, je la fuis. Quand on veut être libre, il ne faut pas dépendre. Alors, dans la mesure du possible, je ne dépends pas, mais j'ai besoin de chaleur autour de moi. J'aime bien qu'on m'aime, j'adore qu'on m'aime.
