Automobile : Aux Etats-Unis, General Motor, Ford et Stellantis sous la pression de l’électrification
Detroit entend rester le symbole de l’automobile américaine. Au cœur du centre-ville, General Motors (Chevrolet, Buick, Cadillac, GMC) s’apprête à inaugurer ses nouveaux locaux. Dix kilomètres à l’est, à Dearborn, Ford emménage dans un énorme campus à la façade de verre. Le déménagement de ces deux monuments industriels de l’Amérique, fondés respectivement en 1908 et 1903, sonne comme une rupture pour embrasser la nouvelle ère : connectée, électrifiée et très concurrentielle. Le virage à 180 degrés s’annonce rude pour ces mastodontes mondiaux historiques, désormais contraints de défendre leur pré carré. «Ils se sont fait botter les fesses en Chine, comme tout le monde», rappelle Patrick George, le fondateur américain du média spécialisé InsideEVs. La Chine, premier marché mondial, était jusqu’à récemment synonyme de larges profits pour les entreprises américaines. Dans le même temps, la concurrence s’est intensifiée sur leur territoire. En 2024, le RAV4 du japonais Toyota y trônait en tête des ventes de pick-up. Et les constructeurs coréens Kia et Hyundai sont en embuscade. Sans parler des acteurs émergents locaux, comme Tesla et Rivian.
