Contre la crise économique, le terrorisme, le désengagement politique et tous les maux de notre époque, le réflexe habituel est souvent de sortir des batteries de mesures chiffrées. Et si l’on se trompait? Et si les racines de la crise actuelle étaient bien plus profondes, d’ordre moral, éthique, et même... esthétique?
A force de faire marcher les algorithmes à toute vitesse, de pondre des communiqués officiels en quelques minutes, de ficeler des lois en quelques heures, nous en oublions l’essentiel: cultiver notre âme, et ouvrir les yeux sur la beauté qui nous entoure. C’est en substance le message de David Brooks, éditorialiste pour le New York Times,
dans une tribune qui respire la sérénité et le bien-être que procure une lente et profonde contemplation.
La beauté procure de l'empathie
De grande baies vitrées donnant sur la rue, quelques pas de danse qui s’offrent au monde. Voilà ce qui a inspiré à l’auteur ces quelques réflexions:
«Notre époque aime les belles choses. (...) Mais notre civilisation n’est pas spirituellement, émotionnellement et intellectuellement connectée à la beauté. Nous vivons dans une époque post-humaniste, où seul ce qui peut être mesuré compte. (...) Cette époque post-humaniste nous a privés du beau et du sens. Nous avons tourné le dos à une vie dans laquelle le beau, le vrai et le bien étaient profondément liés»
La beauté incite à la spiritualité. Faire l’expérience du beau, ...