La Fnac a amélioré ses bénéfices et stabilisé ses ventes en 2015
Le distributeur de produits culturels Fnac a enregistré en 2015 une croissance de ses bénéfices et est parvenu à quasiment stabiliser ses ventes, tiré par la progression de son activité en France et malgré la crise au Brésil.
Sur l'exercice, le groupe, qui s'apprête à racheter son concurrent Darty, enregistre un bénéfice net de 48 millions d'euros, en hausse de 16,7%. Ce chiffre est supérieur aux prévisions des analystes interrogés par Factset, qui tablaient sur 42 millions d'euros.
Le résultat opérationnel courant progresse lui de 10,2%, à 85 millions d'euros, indique Darty dans un communiqué.
Les ventes ressortent, elles, en légère baisse (-0,5%), à 3,87 milliards d'euros, tirées par la bonne activité en France (+0,4%) alors que le Brésil continue de souffrir (-21,8%).
"Dans un contexte économique qui est resté fragile, nous avons obtenu à nouveau en 2015 des résultats positifs: croissance des ventes en France, amélioration de la profitabilité du groupe, hausse du résultat net et augmentation de la génération de free cash-flow", s'est félicité Alexandre Bompard, PDG du groupe, cité dans le communiqué.
Ces résultats "démontrent la pertinence de la stratégie que nous menons depuis quatre ans, et placent la Fnac en position très favorable pour aborder une année 2016 qui sera riche en défis", a-t-il ajouté.
La Fnac a déposé en novembre une proposition de rachat de Darty. Le groupe indique avoir remis ce mercredi le dossier complet de son projet à l'Autorité de la concurrence française pour examen. Le calendrier d'une finalisation au plus tôt à la fin du premier semestre et au plus tard dans le courant de l'automne est maintenu.
Sur le seul quatrième trimestre, le chiffre d'affaires de la Fnac ressort en diminution de 0,4% à 1,38 milliard d'euros, plombé par le Brésil (-30,8%) alors que la France reste en croissance (+1,1%), malgré le contexte difficile ayant suivi les attentats à Paris.
Sur l'année, le groupe a bénéficié de la croissance de son canal internet, porté par la marketplace (plateforme ouverte à des vendeurs tiers) et le mobile, et des ventes omnicanales (commande en ligne, retrait en magasin) qui représentent désormais 46% des commandes internet.
Les nouvelles familles de produits (petit électroménager, jeux et jouets, papeterie, téléphonie, objets connectés), dont le poids atteint désormais 15% du chiffre d'affaires (contre 11% en 2014), ont également contribué à la progression des ventes, avec un renforcement des parts de marché de l'enseigne sur les secteurs téléphonie et objets connectés.
Le rythme d'expansion s'est également accéléré avec 15 ouvertures l'an dernier, contre 11 en 2014. Le développement en franchise s'est poursuivi sur les formats de proximité et de "travel retail" (gares et aéroports) en France, tandis que l'international s'est étoffé de 3 nouveaux points de vente et de l'ouverture à "de nouveaux territoires à fort potentiel" avec l'ouverture d'un premier magasin au Qatar et en Cote d'Ivoire.