Fillon: l'agriculture, "identité culturelle" de la France
François Fillon, candidat (Les Républicains) à la primaire pour 2017, a affirmé mercredi que l'agriculture était "l'identité culturelle" de la France et "un atout économique considérable" pour le pays, en visitant le Salon de l'Agriculture à Paris.
"Cela fait 25 ans que je viens tous les ans au Salon de l'agriculture. C'est l'âme française qui bat ici", a dit l'ancien Premier ministre devant la presse.
L'agriculture française, confrontée à l'"une des crises les plus graves" qu'elle ait traversée "depuis plus de 20 ans", est "un atout économique considérable pour la France", a insisté M. Fillon.
"On n'imagine pas un pays comme le nôtre sans ses productions agricoles. C'est d'ailleurs un message que je veux envoyer à la grande distribution: je suis pour la liberté, je suis pour la contractualisation avec la grande distribution mais la grande distribution devrait comprendre qu'en tuant les producteurs, elle scie la branche sur laquelle elle est assise", a-t-il mis en garde.
"En même temps, l'agriculture, c'est notre identité, une identité culturelle à laquelle je suis particulièrement attaché", a-t-il ajouté.
Le député de Paris a rappelé avoir proposé trois solutions au président François Hollande, dans une lettre ouverte en juillet 2015: "la fin des sanctions contre la Russie", qui "représentent une part importante de la crise agricole aujourd'hui", "un texte d'une ligne qui pourrait être voté par le Parlement en quelques jours et qui dirait que +les normes environnementales françaises qui ne sont pas exigées dans les autres pays européens sont suspendues pendant deux ans+", et "une mesure de généralisation des baisses de charges".
"En 2012, François Hollande a fait abroger par sa majorité la baisse des charges compensée par la hausse de la TVA. Il faut aujourd'hui la remettre en ?uvre. Après ces mesures immédiates, il y des mesures de long terme sur lesquelles je travaille avec mes amis et les professionnels. L'idée est de proposer aux agriculteurs un horizon sur 20 ans. On ne peut pas continuer à gérer l'agriculture européenne avec des plans qui changent tous les cinq ans", a-t-il affirmé.