Le géant du streaming légal (et payant) Spotify recueille depuis quelques années des données sur des blogs et sites de musique tiers, afin d’identifier quels sont les artistes dont on parlera –et qu’on écoutera– demain. Le site Quartz explique comment ces données aident Spotify à proposer
des playlists hebdomadaires de découverte, proposées depuis 2015, et depuis le début du mois de mars par genre musical, en s'appuyant sur un énorme «focus group» d'abonnés au site.
Une fois les artistes émergents identifiés, Spotify repère dans sa base 50.000 utilisateurs qui les écoutent déjà. Certains artistes sont si confidentiels qu’ils ne sont pas encore sur Spotify, mais la philosophie du site est de considérer que tout morceau ou artiste qu’écoutent ces early adopters peut figurer dans une playlist de découvertes musicales. Les morceaux sont ventilés manuellement ou plutôt auditivement, dans les cinq sous-genres de playlist: hip-hop, electro, pop vocale, guitare et expérimental.
En d’autres termes, explique Quartz, le site a réussi à mettre à profit les habitudes d’écoute de 50.000 hipsters abonnés pour composer des playlists que le grand public peut ensuite découvrir. Une sorte d’automatisation des cycles de la mode, même si la méthode mêle curation humaine et algorithmes. Une telle capacité d’anticipation pourrait, souligne l’article, être mise à profit, un peu
sur le modèle de Netflix qui, à force d’étudier les ...