Le week-end des 20 et 21 février, un sommet du «plan B» se tenait à Madrid. Organisé par un collectif d’organisations de gauche alternative, dont Podemos (surtout son aile la plus critique), l’événement faisait suite à une première réunion finalement tenue les 23-24 janvier à Paris, après avoir été annulée en novembre en raison des attentats. Entre temps, Yannis Varoufakis, l’ex-ministre des Finances d’Alexis Tsipras, a lancé à Berlin le mouvement Diem25, dont l’objectif affiché consiste à démocratiser l’Union européenne (UE) d’ici une dizaine d’années. Et, de l’autre côté du spectre politique, dans l’indifférence générale, les dirigeants du groupe parlementaire européen de droite radicale se sont rencontrés à Milan pour une convention de deux jours. Toutes ces initiatives, au contenu fort différent, témoignent de la prise de conscience de l’importance de l’enjeu européen par
les partis oppositionnels. Une position clarifiée à ce sujet peut en effet les aider à crédibiliser leur prétention à gouverner, tout comme leur servir d’outil de distinction dans leurs paysages nationaux respectifs, en contribuant à produire une identité partisane spécifique. Orientation idéologique Les trois réunions de la gauche radicale, organisées quelques mois
après la défaite de Syriza face à ses créanciers, attestent au moins d’une chose: l’obsolescence du Parti de la gauche européenne (PGE), une fédération ...
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