Nouvelle Austrasie, Acalie, Rhin-Champagne... le vote pour le nom du Grand Est démarre
Ni "Grand-Est", ni "Acal", acronyme fréquemment utilisé depuis la naissance de la grande région le 1er janvier, n'ont convaincu les 60 votants chargés de désigner trois noms qui seront soumis au vote des habitants du 14 mars au 1er avril. Après trois rencontres, l'élimination des noms trop loufoques ou polémiques, les quatre "collèges", composés d'experts, d'élus du Ceser, d'agents de la région et de citoyens tirés au sort parmi plus de 2.000 volontaires, ont déjoué la plupart des pronostics.
"Je pense qu'ils n'auraient pas été beaucoup à parier sur ce trio de tête", a dit Philippe Richert, le président (LR) de la région, après l'annonce des trois nominés. La preuve, selon lui, que les délibérations ont été "une démarche démocratique et citoyenne".
#Acalie #NlleAustrasie #RhinChampagne Nous comptons sur votre mobilisation ! #JaiChoisi #NotreNouvelleRegion
— Philippe Richert (@PhilippeRichert) 12 mars 2016
"C'est comme quand on choisit un prénom pour un enfant, c'est quelque chose qui marque", a-t-il ajouté, refusant de donner sa préférence. Désormais c'est aux citoyens de se prononcer, sur le site du conseil général ou par courrier, avant que le conseil général ne vote, et transmette ses délibération au Conseil d'Etat, qui validera le nom définitif par décret avant le 1er octobre.
Des noms qui font débat
Régulièrement utilisé dans la presse, "Grand-Est", que beaucoup imaginaient favori, n'a finalement pas atteint la finale, à la grande joie de Virginie Willaime-Morel, membre du collège Ceser. L'idée, "c'était vraiment que 'Grand-Est' ne puisse pas être proposé, je suis ravie !". "Non, mais Grand-Est ça n'a pas de sens !", murmure un autre votant en passant accrocher son "argumentaire".
Samedi matin, sous un soleil printanier, chaque participant était invité à griffonner ses arguments sur de petits papiers verts et à les accrocher sous les 15 noms demi-finalistes. "C'est une région au centre de l'Europe", pouvait-on lire, assez logiquement, sous 'île d'Europe'". "Le soleil se lève à l'Est", écrivait, plus poétique, un tenant d'"Austrasie".
Sous le mal-aimé "Orest" - aucun vote au final -, à peine deux ou trois papiers ont été accrochés, alors que les argumentaires se multipliaient pour "Rhin-Champagne", arrivé troisième avec 26 voix, malgré l'absence de mention de la Lorraine.
"La Lorraine, l'Alsace et les Ardennes ont en commun d'être constituées autour du bassin versant du Rhin", expliquait Richard Kleinschmager, professeur à la faculté de géographie de Strasbourg. Sur la deuxième marche, avec 32 voix: "Acalie". Et avec 36 voix, c'est l'étonnant "Nouvelle Austrasie" qui prend la tête, référence à une région mérovingienne qui englobait, entre autres, les territoires de la grande région.
"J'aime bien Austrasie parce que c'est l'Histoire qui parle", confiait Guylène Finance, du Ceser. Tout en trouvant les débats peut-être "un peu trop sérieux". Pourtant, sur Twitter, les internautes avaient l'air de trouver les propositions propices aux blagues:
Nouvelle Austrasie, Acalie ou Rhin Champagne ???
— Alexandreims (@AlexandReims) 12 mars 2016
Il était de combien le budget drogue pour le choix du nom de @acalregion ? #NimporteQuoi
Je viens de lire #Acalie fourchon. Et ce n'est pas de @rtlgrandest . #NomGrandeRégion
— Camille Bouissou (@Cbouissou) 12 mars 2016
Peu de mentions en revanche pour "Cigognie pétillante", qui n'avait, il est vrai, pas passé le premier tour. Lundi, plus au nord, le Conseil régional de Nord-Pas-de-Calais-Picardie décidera entre Hauts-de-France, Nord-de-France ou Terres-du-Nord, trois options sélectionnées après consultation des lycéens et apprentis.
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