Loi travail: Valls affirme que l'exécutif pourrait regarder certaines propositions de l'Unef
Jeudi, entre 390.000 personnes, selon les autorités, et 1,2 million selon les syndicats organisateurs, ont battu le pavé en France pour exiger le retrait du texte. "Les manifestations d'hier témoignent sans doute d'une inquiétude sur l'évolution de notre modèle social, qui n'est pas toujours en faveur des jeunes", a commenté Manuel Valls. "Certaines organisations, même si elles sont opposées au projet de loi, ont formulé des propositions, je pense en particulier au syndicat étudiant l'Unef, sur le sujet essentiel de l'accès aux jeunes au marché du travail. Nous sommes prêts, décidés, à les regarder comme nous avions saisi déjà une proposition faite par une autre organisation étudiante, la Fage, sur la garantie jeunes", a-t-il annoncé.
Le bras de fer entre l'intersyndicale et le gouvernement promet cependant de durer. "Si jamais il n'y a pas de réponse de ce gouvernement, aucune hésitation, on continuera cette mobilisation", a prévenu sur BFMTV William Martinet, président de l'Unef, principal syndicat étudiant. Les organisations de jeunesse appellent déjà à des manifestations dès mardi, alors que débutera l'examen en commission du projet de loi à l'Assemblée nationale. Les syndicats de salariés se mobiliseront en parallèle pour "interpeller les parlementaires". Une nouvelle "grande journée d'action de grèves et de manifestations" est ensuite prévue le samedi 9 avril, à l'appel de l'intersyndicale au complet.
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