Présidentielle: ce n'est plus l'économie qui compte, imbécile!
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L’élection présidentielle, pierre angulaire de notre système politique, aura lieu dans un an. On sent déjà monter, chez nombre des candidats avérés, attendus ou putatifs, la pression de la «course de petits chevaux», nourrie par les sondages et commentée par les médias matin, midi et soir. Il n’est pas certain en revanche que cela passionne nos concitoyens, encore bien loin de l’échéance et tout à des préoccupations autrement plus immédiates. Des préoccupations économiques notamment, au moment où l’annonce tonitruante par le président de la République que «ça va mieux» ne correspond à rien de ce qui est vécu par l’immense majorité de la population. Nombre de ces candidats à la candidature, à gauche en particulier, semblent persuadés que c’est sur cet enjeu économique que se jouera l’élection: dans le sens de la poursuite des «indispensables réformes dont le pays a besoin» pour les uns; dans celui de la «réorientation à gauche de la politique économique» pour les autres. Il se pourrait toutefois que compte tenu du contexte dans lequel se déroulera cette élection, l’enjeu économique et les orientations dans telle ou telle direction de la politique économique promise aux Français, ne soient pas aussi déterminants qu’attendus.
En 1992, James Carville, conseiller du candidat démocrate à la présidentielle, Bill Clinton, avait fait afficher dans la war room de la campagne la devise suivante, «The economy, stupid! ... Lire la suite