Cette étrange idée selon laquelle le Brexit serait bon pour Londres
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Les résultats du vote qui a eu lieu le 23 juin au Royaume-Uni ont laissé penser qu’il s’agissait d’un référendum sur l’élite mondiale, un rejet du cosmopolitisme, de la mondialisation et de l’ordre d’après-guerre. Londres, bastion du «Remain», s’est retrouvée isolée dans un océan de «Leave». Les échos en provenance de l’arrière-pays britannique ont confirmé cette impression d’une capitale s’opposant au reste du pays. «En bref, a écrit Peter Mandler dans Dissent, le problème qu’a la Grande-Bretagne avec l’UE est plutôt un problème avec Londres.»
Immédiatement après le vote, il a certes semblé que la prospère Londres (ville d’étudiants, d’immigrés, de touristes, de sociétés internationales et d’industries innovantes faisant des affaires avec l’étranger, tous satisfaits du statu quo) avait été punie par les Britanniques. On parla de banques quittant la City pour Dublin, Francfort et Paris, de graffiti anti-immigrés et d’attaques racistes… Certains Londoniens renoncèrent même à leur pays. Les Britanniques ayant voté leur sortie du système international établi, la situation de Londres sur la scène internationale se trouvait réduite. La question n’était pas de savoir si Londres allait oui ou non souffrir des conséquences du Brexit, mais à quel point elle allait souffrir.
On l’oublierait presque au milieu de tout cela, mais le défenseur le plus célèbre du Brexit a été Boris Johnson, ... Lire la suite