De Jean Vigo à Romain Gary, retrouver Nice loin de l'horreur
0
![De Jean Vigo à Romain Gary, retrouver Nice loin de l'horreur](http://www.slate.fr/sites/default/files/styles/1090x/public/nicepromenade.jpg)
À chaque drame dans le monde surgissent et recirculent des images, des sons, des mots attachés au lieu touché, ceux produits dans les années ou décennies qui ont précédé par les artistes, et qui nous le racontent d'une autre façon, loin de l'horreur ou de la désolation. Pour le Bataclan, cela avait pu être, par exemple, le «Hallelujah» de Jeff Buckley. Pour Nice, touchée par la dramatique attaque au camion-bélier qui a fait au moins 84 morts le 14 juillet, cela peut-être, par exemple, les nombreux tableaux où Marc Chagall, Henri Matisse ou Raoul Dufy ont peint la capitale azuréenne:
Un peu de Dufy, de Chagall, de Beckmann, de Matisse pour d'autres images de la Promenade des Anglais #Nice pic.twitter.com/riryeuQ7ju
— Sophie Makris (@samakris) 15 juillet 2016
Ou, en littérature, quelques lignes de Romain Gary, qui s'était installé dans la ville à quatorze ans en arrivant de Pologne, et l'a peinte dans son merveilleux La Promesse de l'aube (1960):
«Après le spectacle, j'offrais mon bras à ma mère et nous allions nous asseoir sur la Promenade des Anglais. Les fauteuils étaient payants, là aussi, mais c'était un luxe que nous pouvions à présent nous offrir. En choisissant bien son fauteuil, on pouvait se placer d'une telle façon que soit l'orchestre du Lido, soit celui du Casino, vous était accessible sans bourse délier.»
"Après le spectacle, j'offrais mon bras à ma mère et nous allions nous asseoir sur la ... Lire la suite