Estrosi met (encore) Cazeneuve en cause sur les effectifs policiers lors de l'attentat à Nice
Invité de iTtélé, samedi 16 juillet, l'ancien maire de Nice s'en est, une nouvelle fois, pris au ministre de l'Intérieur. Vous retrouverez cet extrait dans la vidéo en tête de l'article.
"Nous avons fait une réunion la semaine dernière, pour tous les événements de l'été. Nous avons demandé a ce que nous soient garantis les même moyens de sécurité que ceux qui nous ont été apportées pour le carnaval du mois de février et mars dernier, et tout au long de l'Euro. Il m'a été garanti que nous disposerions des mêmes moyens. Force est de constater que ces même moyens n’étaient pas au rendez-vous du 14 juillet", a notamment déclaré Christian Estrosi.
"Un mensonge d'Etat"
Un peu plus tôt dans la journée, l'ancien ministre avait déjà accusé le gouvernement de mentir sur le dispositif mis en place pendant cette soirée.
Dans un communiqué publié dans la matinée du 16 juillet, la préfecture des Alpes maritimes indiquait que 64 policiers nationaux avaient été mobilisés, en plus de 42 policiers municipaux et 20 militaires de la mission Sentinelle.
Un chiffre contesté par Estrosi, qui s'exprimait devant la police municipale. "On était très loin du chiffre annoncé par Manuel Valls de 64 policiers. C'est un mensonge d'État", lançait-il déjà, estimant qu'ils n'étaient "pas plus de la moitié" et que l'enquête le démontrerait.
La réponse de Bernard Cazeneuve
"Les manifestations du 14 juillet ont été préparées en très étroite liaison avec la ville de Nice", a pour sa part affirmé le ministre de l'Intérieur à sa sortie d'un conseil de défense à l'Elysée.
"La police nationale était présente et très présente sur la Promenade des Anglais et est intervenue immédiatement après que le camion a franchi les obstacles pour mettre le plus rapidement possible fin à cette tuerie", a notamment expliqué Cazeneuve, en réponse aux premières accusations du président de la région PACA.
"Si une des autorités, l'État ou la municipalité, avait considéré à un moment que le niveau de sécurité n'était pas réuni, l'État comme la municipalité pouvaient décider de procéder à l'interdiction des festivités entourant le 14 juillet, ce qui n'a pas été le cas", a poursuivi le premier flic de France.
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