L'école désarmée face à l'attentat de Nice
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![L'école désarmée face à l'attentat de Nice](http://www.slate.fr/sites/default/files/styles/1090x/public/enfantsnice.jpg)
Depuis janvier 2015, c’était en train de devenir une habitude. Le genre de routine à laquelle on ne se fait jamais, mais qu’on choisit d’affronter au lieu de la subir. Dans les écoles, les collèges, les lycées, de nombreux enseignants et enseignantes ont passé des heures, des journées, voire des semaines à parler des attentats perpétrés en France et en Belgique.
Il fallait expliquer pour éviter toute mauvaise compréhension des évènements. Rassurer les inquiets. Répondre aux questions, qu’elles soient terre-à-terre ou fantaisistes. Tenter de cerner les motivations des terroristes. Interroger son rapport à la peur. Évoquer l’avenir. Mettre en garde contre l’information spectacle. Désamorcer les théories du complot. Démonter les propos polémiques. Repérer les élèves en détresse. Appeler à l’union et à la vigilance vis-à-vis de ceux qui discriminent et qui divisent.
Un sacré boulot auquel nous n’étions pas formés, mais que beaucoup d’entre nous ont tenté d’effectuer le mieux possible. D’autres, et c’est leur droit, ont estimé qu’ils n’étaient pas formés pour ça, et qu’ils ne sauraient pas faire. Dans le cadre des événements de Nice, le débat n’est de toute façon pas là, pour un simple problème de date.
En choisissant le soir du 14 juillet pour commettre son attaque, l’auteur de l’attentat de Nice s’est évidemment attaqué à un symbole, la fête nationale. Mais il s’en est aussi pris, ... Lire la suite