France: les start-up numériques sont performantes mais peinent à recruter
Les performances économiques des start-up numériques en France s'améliorent, malgré les difficultés qu'elles rencontrent pour recruter, expliquent le cabinet d'audit EY et France Digitale dans une étude publiée jeudi.
En 2015, les 224 start-up sondées présentent un chiffre d'affaires cumulé de 4,2 milliards d'euros, en hausse de 39% par rapport à 2014.
Cette performance est portée par un fort développement à l'international: 51% du chiffre d'affaires est réalisé hors de France.
Cette internationalisation concerne les sociétés de toutes tailles: les start-up les plus petites, dont le chiffre d'affaires est inférieur à 5 millions d'euros, réalisent déjà 33% de leur activité à l'étranger.
Mais la plupart des start-up peinent encore à dégager un bénéfice. En grande majorité (69%), elles présentent un résultat avant impôt négatif.
Leur croissance économique s'accompagne de créations d'emplois. Les effectifs des start-up ont augmenté de 27% l'an dernier, ce qui représente en moyenne 13 embauches par société. Dans deux tiers des cas, ces embauches sont réalisées en France.
Ces entreprises identifient néanmoins deux freins principaux dans leur développement: la pénurie de talents (principalement des développeurs) et le coût du travail.
Dans la plupart des cas, ces start-up bénéficient de dispositifs de soutiens à l'innovation: 70% d'entre elles utilisent le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), et 51% ont reçu une subvention de la banque publique d'investissement (BPI) en 2015.
Enfin, les start-up du numérique se distinguent par leur politique salariale: en moyenne, les managers gagnent 2,4 fois plus que les employés, et 51% du personnel détient des instruments de capital (actions, stock-options, bons de souscription de parts de créateur d'entreprise).