La rupture Buisson-Sarkozy, un roman proustien
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![La rupture Buisson-Sarkozy, un roman proustien](https://www.slate.fr/sites/default/files/styles/1090x/public/odetteswann.jpg)
«J'appelle ici amour une torture réciproque.» Encore détaillée dans La Cause du peuple, la relation tortueuse de Patrick (Buisson) et de Nicolas (Sarkozy) répond bien à cette citation de Proust. Nul hasard ici puisque celui qui conseilla dans l’ombre un président de la République s’aperçoit, lorsque ce dernier n’est qu’un candidat parmi d’autres, qu'il a gâché dix années de sa vie avec un homme qui «n'était pas son genre».
Buisson citant... Proust: "Et si j'avais gâché 10 ans de ma vie avec un candidat qui n'était pas mon genre?" #Sarkozy pic.twitter.com/gEo7eima9U
— Ariane Chemin (@ArianeChemin) September 28, 2016
Un peu de Proust dans le marigot politique, voici qui a de l'allure. Buisson a le patronyme de l’emploi. Qu’on se souvienne des aubépines, «arbuste catholique et délicieux». Qu'on songe au «petit cabinet sentant l'iris», propice à la lecture, aux larmes, aux rêveries et à la «volupté». Que l’on se remémore, rosissant, la pudique métaphore «faire catleya». Buisson, c'est un nom qui mériterait de figurer dans Un amour de Sarkozy voire dans l’œuvre entière, A la recherche du militant perdu.
P…. dix ans!
Patrick-Odette et Sarkozy-Swann. Un couple improbable, enchaîné par une passion de dix ans.
«Leurs yeux se rencontrèrent.» L'éblouissement d'abord, à la sauce Flaubert. «Ce fut comme une apparition.» En 2005, Buisson annonce à Sarkozy la future déroute du « ... Lire la suite