À Calais, la fin de «la Jungle», une lueur d'espoir?
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![À Calais, la fin de «la Jungle», une lueur d'espoir?](https://www.slate.fr/sites/default/files/styles/1090x/public/evacuation_calais_2410.jpg)
Au moins, un hiver au chaud. Des douches dignes de ce nom et un vrai lit. La promesse d’être nourri, soigné, informé, et peut-être guidé vers une nouvelle vie, au bout d’un déplacement de population digne de la Bible. Ce n’est pas rien pour les 6.000, peut-être 8.000 réfugiés et migrants de «la Jungle» de Calais, qui dormaient encore souvent sur de la terre battue gorgée d’eau, avant l’aube de ce 24 octobre. «C’est un jour historique», s’est écriée, à la première heure de l’opération, Fabienne Buccio, la préfète du Pas-de-Calais, que le ministère de l’intérieur a chargée d’organiser le transfert humain le plus impressionnant de mémoire nationale récente, du bidonville de la lande vers quelques 280 centres d’accueil et d’orientation (CAO), ouverts depuis le début de l’année et jusqu’à ces dernières semaines, parfois, dans la précipitation, ces derniers jours, dans tout le pays.
Une évacuation humaine
Non, ce n’est pas rien, et la préfète a raison de se féliciter. Tout le monde va pouvoir souffler, après une année de toutes les tensions, pour les étrangers en mal d’un passage vers l’Angleterre, pour les associations humanitaires qui les entourent, comme pour les forces de l’ordre, la préfecture et les habitants de Calais, las les uns et les autres de vivre dans l'obsession sécuritaire, dans les faits divers et les malentendus de toutes sortes générés par l’anomalie que ... Lire la suite