Primaire: "pas de place pour le doute" chez Bruno Le Maire
Bruno Le Maire a promis lundi, lors d'une réunion publique aux Docks de Paris, d'aller "arracher la victoire" dans la primaire de la droite, n'accordant "pas de place pour le doute" malgré des sondages en baisse, à six jours du premier tour.
"Quels que soient les difficultés, les vents adverses, on porte (son engagement) jusqu'au bout avec la plus grande pugnacité pour aller arracher la victoire", a lancé M. Le Maire devant un peu plus d'un millier de personnes réunies à La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
"Il n'y a pas de place ici, dans notre c?ur, pour l'inquiétude, pour le doute. Il n'y a de place que pour l'engagement, la détermination, la volonté, la force au service des Français qui attendent enfin que les choses changent dans notre pays", a martelé le candidat.
"Qu'est-ce que cette droite immobile, conservatrice, qui ne veut pas bouger, changer, qui se réfugie dans les mêmes habitudes, les mêmes visages", a attaqué l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy et François Fillon.
"Je vois que les Verts, pour une fois dans leur vie, ont pris une décision sage et ont dégagé Mme Cécile Duflot pour la remplacer par Yannick Jadot. Ils ont fait le renouvellement, les Verts ! (...) Montrons-leur que nous aussi, nous sommes capables de porter le changement et le renouvellement", a plaidé M. Le Maire, selon qui la reconduction "des mêmes" ferait courir à la droite un "risque considérable pour l'élection présidentielle".
M. Le Maire s'en est pris au "petit ton de mépris et de condescendance" de ses concurrents. Il a dénoncé la volonté d'Alain Juppé d'augmenter la TVA car "ce n'est pas la peine de se débarrasser des socialistes si c'est pour faire la politique des socialistes et augmenter les impôts".
Il s'en par ailleurs est pris à "l'islam politique et ses provocations sur tout le territoire français", "cette manière d'imposer ses règles vestimentaires, de faire comprendre que l'homme et la femme ne sont pas égaux en droit", thème également très présent dans les interventions de Nicolas Sarkozy.
"Ne sous-estimons pas la colère et les inquiétudes du peuple français", a-t-il lancé, évoquant l'élection à la Maison Blanche de Donald Trump, signe des "inquiétudes profondes des nations occidentales qui ont peur de perdre leur emploi, leur culture".
Après le troisième débat télévisé jeudi soir, le député de l'Eure achèvera sa campagne précédant le premier tour par un déplacement vendredi en Corrèze, ponctué par un meeting à Brive.
Pourquoi les sondages sont-ils plutôt à la baisse ? "La vraie raison, c'est qu'il est difficile de porter quelque chose de totalement nouveau. Beaucoup plus dur que ce que je pensais pour être tout à fait franc", explique le candidat dans un entretien au Figaro à paraître mardi.