Le résultat de la primaire de droite 2016 peut-il être influencé par la météo de dimanche?
POLITIQUE - C'est toujours la même question à la veille d'un scrutin: pour que la participation soit meilleure, vaut-il mieux qu'il fasse beau ou qu'il pleuve? Le premier tour de la primaire de la droite n'échappe pas au sujet. Surtout depuis que de nombreux départements sont en vigilance orange à cause des risques de vents violents et d'inondations.
Pour l'heure l'alerte s'arrête dimanche 20 novembre à 10h mais Météo France a déjà prévenu que le tiers nord-ouest de l'Hexagone pourrait être balayé par de forts coups de vents jusqu'en milieu de journée.
#MeteoDuWE Très agité???? ☔ac de très fortes rafales attendues entre samedi soir et dimanche après-midi. Prudence > https://t.co/XcVw8u8xNS pic.twitter.com/DZFtCgRLaz
— Météo-France (@meteofrance) 18 novembre 2016
De quoi freiner l'ardeur des électeurs potentiels? "En général, c'est souvent l'inverse. Quand il fait très beau, les gens dans les grandes villes partent en week-end. Et s'il ne fait pas beau, ils partent moins!", tente de se rassurer Thierry Solère, le patron de l'organisation de la primaire qui table toujours sur une participation d'environ trois millions d'électeurs.
Fillon et Juppé désavantagés dans l'Ouest?
Seulement, la géographie de cette alerte météo renvoie tout de même à la géographie électorale.
L'ensemble de ces départements de la façade ouest sont théoriquement plus favorables à Alain Juppé et François Fillon qu'à Nicolas Sarkozy. Le premier, fort de son implantation girondine est fort sur la façade atlantique tandis que le second qui a fait toute la première partie de sa carrière dans les Pays-de-la-Loire a fait le plein de soutien dans le quart nord-ouest; l'ancien président de la République est pour sa part très en retrait dans ces deux zones.
Dans les états-majors des deux premiers candidats, on essaye de relativiser. "Il vaudrait mieux des inondations à Nice qu'une tempête dans l'ouest", dit à Marianne un proche du maire de Bordeaux. "Ces coins-là sont habitués au mauvais temps", confie au HuffPost un lieutenant de François Fillon qui aurait tout de même préféré que "cela touche le sud-est qui est nettement plus favorable à Nicolas Sarkozy".
Finalement, personne ne sait très bien quelle sera la conséquence du ciel sur cette élection. Cela montre surtout qu'en cette fin de campagne, la fébrilité a gagné tous les camps, les derniers sondages rebattant totalement les cartes.
Lire aussi :
• Jusqu'au dernier moment, les favoris se sont conspués par meetings interposés
• Saurez-vous dire qui a fait ces propositions détonantes?
• Le sondage hallucinant à deux jours du premier tour de la primaire de droite
• Pour suivre les dernières actualités en direct sur Le HuffPost, cliquez ici
• Tous les matins, recevez gratuitement la newsletter du HuffPost
À voir également sur Le HuffPost: