Une présentatrice libanaise répond aux critiques contre les victimes de l'attentat de Turquie
INTERNATIONAL - "Depuis quand la joie est un crime? Depuis quand voyager est considéré comme un acte terroriste?", s'est demandé Nicole Hajal, présentatrice du journal télévisé de la chaîne LBC International au Liban, lundi 2 janvier.
Au lendemain de l'attentat contre une discothèque d'Istanbul dans la nuit du Nouvel An, qui a fait 39 morts et des dizaines de blessés, la journaliste a souhaité réagir aux critiques faites contre les trois victimes libanaises de l'attaque, auxquelles certains ont reproché de s'être rendu en boîte de nuit et d'avoir fêté le passage en 2017.
La jeune présentatrice a accusé "de terrorisme" tous ceux qui ne cessent d'insulter les trois victimes. "Celui qui attaque un martyr, une victime ou un tué - peu importe la dénomination - est présumé terroriste ou meurtrier, point à la ligne", a-t-elle souligné en précisant que ces propos n'étaient pas discutables. "Le tueur reste tueur, et la victime demeure victime", a-t-elle martelé en ajoutant que c'est aux vivants de choisir leur camp, "soit avec le tueur, soit avec la victime".
"Ils ont choisi de vivre leur vie comme bon leur semble, personne n'a le droit de les en empêcher", a-t-elle poursuivi en disant: "Ni le terroriste qui a mis fin à leur vie, ni le terroriste qui les accable après leur mort."
Certains commentaires publiés sur les réseaux sociaux visant ces Libanais célébrant le Nouvel An à Istanbul sont tellement cruels qu'ils ont le même effet que les balles qui ont transpercé leur corps, a-t-elle estimé.
Partis dans la fleur de l'âge, ces jeunes sont tués deux fois. Une fois par des balles réelles et une deuxième par le poids des mots et des injures"Nicole Hajal
Des ressortissants d'Israël, de Russie, d'Inde, du Koweït, du Canada, de Belgique, d'Arabie saoudite, de Jordanie, de Tunisie, du Maroc, d'Irak et de Libye sont également morts sous les balles du terroriste de l'État islamique. Comme l'a dénoncé le blogueur tunisien Khalil Béhi, dont le post Facebook est lisible ci-dessous, un couple tunisien n'a pas non plus échappé aux critiques.
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