A sa dernière conférence de presse, Barack Obama estime que "justice a été rendue" dans l'affaire Chelsea Manning
INTERNATIONAL - C'était sa dernière prise de parole publique. Ce mercredi 18 janvier, Barack Obama a reçu pour la dernière fois les journalistes dans l'aile ouest de la Maison Blanche, où fidèle à son habitude, il a détendu l'atmosphère avant de répondre aux questions.
Alors que l'arrivée de Donald Trump inquiètent les journalistes de la Maison Blanche, Barack Obama a tenu à remercier la presse. "J'ai vraiment apprécié travailler avec chacun d'entre vous, ce qui ne veut pas dire que j'ai aimé chacun de vos articles. C'est le jeu", commente Barack Obama, détendu.
Dans l'attente de Barack Obama.
— Jérôme Cartillier (@jcartillier) 18 janvier 2017
Dernière conférence de presse.
Une page se tourne.#AFP pic.twitter.com/sGoAgJBpI4
Cette dernière conférence de presse intervient au lendemain de l'annonce de l'annonce de réduction de peine de Chelsea Manning, largement critiquée par les Républicains et passée sous silence par Donald Trump. Interrogé sans surprise sur ce sujet, Barack Obama a assumé sa décision, indiquant que le procès de l'ancien militaire avait été "équitable" et que la sanction "était disproportionnée par rapport à celle que d'autres lanceurs d'alerte ont dû subir".
"Il nous semblait utile de commuer cette peine, pas la gracier. Il semble donc que la justice a été servie et qu'un message fort a été envoyé", a-t-il asséné, indiquant cependant ne pas accorder "beaucoup d'attention" aux tweets de Julian Assange, qui a affirmé sur Twitter être prêt à se rendre aux Etats-Unis, sous conditions.
Un Obama qui se veut rassurant
Interrogé sur ses liens avec Donald Trump, Barack Obama a indiqué qu'ils entretenaient des relations "cordiales"... tout en se réservant la possibilité de s'exprimer par la suite, si "les valeurs fondamentales" de l'Amérique étaient en jeu.
Le président sortant a également été questionnée sur les relations internationales, notamment avec la Russie. "Il est dans "l'intérêt de l'Amérique et du monde d'avoir des relations constructives avec la Russie" a-t-il déclaré.
"Cela a été mon approche (de la question) pendant ma présidence", a poursuivi le 44e président américain, assurant toutefois que cette vision s'est heurtée à une "escalade du discours anti-américain" lorsque Vladimir Poutine est revenu à la présidence russe en 2012, menant à une relation Washington-Moscou plus "antagoniste" et "difficile".
Une popularité au sommet
Deux jours avant l'investiture de son successeur républicain, la popularité de Barack Obama est proche de celle dont il bénéficiait à son arrivée au pouvoir en 2009. Selon le dernier sondage en date, réalisé par CNN/ORC et diffusé mercredi, 60% des Américains approuvent l'action de Barack Obama, son meilleur score depuis juin 2009.
Il figure en haut de tableau des présidents en fin de mandat, juste derrière Bill Clinton (66% en janvier 2001) et Ronald Reagan (64% en janvier 1989). Par ailleurs, près de deux tiers des Américains (65%) estiment que sa présidence a été un succès.
Dans son derniers discours, il y a une semaine à Chicago, il avait exhorté les Américains à être des acteurs vigilants du processus démocratique.
"La démocratie peut flancher lorsque nous cédons à la peur", avait-il mis en garde. "Notre démocratie est menacée à chaque fois que nous la considérons comme acquise", a-t-il insisté, soulignant que la constitution américaine, "remarquable cadeau", n'avait aucun pouvoir en tant que telle.
Lire aussi :
• Le visage de Barack Obama a beaucoup changé après huit ans à la Maison Blanche
• Un président qui pleure, un atout plutôt qu'une faiblesse
• Barack Obama, un retraité presque comme les autres
• Pour suivre les dernières actualités en direct sur Le HuffPost, cliquez ici
• Tous les matins, recevez gratuitement la newsletter du HuffPost
À voir également sur Le HuffPost: