Découvrez la catastrophique audition au Sénat de Betsy DeVos, la probable future ministre de l'éducation nationale
INTERNATIONAL - Ce n'est pas cette nomination qui va rassurer les Démocrates. Betsy DeVos, milliardaire du Michigan, passait le 17 janvier devant une commission de sénateurs: charge à eux de juger si celle que Donald Trump a choisie pour le ministère de l'éducation est compétente pour cette charge. Le moins que l'on puisse dire est qu'elle n'a pas vraiment convaincu (voir la vidéo en tête de cet article).
Imprécision et incompétence
Bipartisanes, ces commissions ont la charge d'examiner toutes les nominations aux ministères essentiels. Les sénateurs américains soulèvent alors, suivant leurs sensibilités, des questions sur lesquelles le futur ministre doit donner son avis. Mais l'examen sert aussi à passer en revue le CV du candidat, comme lorsque que Bernie Sanders, sénateur démocrate et ancien concurrent d'Hillary Clinton à l'investiture démocrate, s'est interrogé sur les donations de la famille DeVos (plusieurs centaines de millions de dollars) aux grands partis politiques. "Pensez-vous que, sans ces donations, vous seriez devant nous aujourd'hui?"' s'est interrogé le leader socialiste.
Passées ensuite au crible d'élus aux armes aiguisées, la riche héritière a vite montré les limites de ses compétences en matière d'éducation. Interrogé sur un débat qui agite l'école américaine, la différence entre progrès (growth) et résultat (proficiency), Betsy DeVos a montré qu'elle ne comprenait pas la différence entre les deux termes. Même imprécision sur un autre sujet brûlant, celui de la dette étudiante, ou les chiffres qu'elles annonce manquent de faire tourner de l'oeil le sénateur démocrate Al Franken...
En ne voulant pas se prononcer clairement sur d'autres sujets, la future ministre n'a pas manqué de surprendre. Alors que l'on lui demandait d'exprimer clairement sa position sur l'autorisation pour une école de disposer dans son enceinte de personnes armées (un autre débat qui ressurgit après chaque fusillade aux États-Unis), Betsy DeVos a répliqué que cette décision était à prendre au cas par cas...appuyant son argument par le fait que certaines écoles pourraient avoir à se défendre contre les grizzlis.
Des armes à l'école contre les grizzlis
De l'avis général, ce passage devant les sénateurs n'a donc pas été une franche réussite, certains allant jusqu'à parler d'incompétence. Après le passage du très controversé Rex Tillerson devant les parlementaires, un autre milliardaire ancien patron d'Exxon-Mobil, la procédure des auditions entamée début janvier est loin d'être sans accro, à l'image de la campagne de Donald Trump.
Malgré sa prestation, Betsy DeVos pourrait bien être confirmée à son poste. Quel que soit l'avis de la commission, c'est le sénat entier qui décidera par un vote de sa nomination. À la chambre haute américaine, à la majorité républicaine, il suffit alors d'un vote à la majorité simple pour approuver le choix du président. Pour tous les futurs ministres, ces votes auront lieu à partir du 20 janvier, date de la prise de fonctions du nouveau président américain.
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