Les négociations Hamon-Jadot s'accélèrent avec l'espoir d'un accord rapide pour la présidentielle 2017
POLITIQUE - Va-t-il finir par s'effacer? Candidat d'EELV depuis sa victoire à la primaire au mois d'octobre, Yannick Jadot est de plus en plus proche de Benoît Hamon. Une dizaine de jours après que les deux candidats ont partagé un déjeuner, les deux équipes de campagne se retrouvent très officiellement ce dimanche 12 février pour discuter d'un programme commun.
Dans l'entourage du candidat écolo, on aimerait passer à la vitesse supérieure dans les négociations. Cécile Duflot le répète aussi souvent qu'elle peut. L'eurodéputé lui-même a reconnu que "ça ne va assez vite". Depuis la victoire de l'ancien ministre de l'Education qui est favorable au revenu universel, à la fin de Notre-Dame-des-Landes et à l'interdiction des perturbateurs endocriniens, plusieurs conditions ont été posées: la sortie du nucléaire, la proportionnelle intégrale et le refus d'un compromis "foireux" avec l'aile droite du PS.
"Aucun obstacle insurmontable"
"Ce ne sont là aucun obstacle insurmontable", veut croire un proche de Benoît Hamon qui participe aux négociations. "Dire que ça ne va pas assez vite, je trouve ça dur, poursuit-il. Ça fait seulement deux semaines que Benoît a gagné et le rythme nous convient." Il faut dire que l'empressement du vainqueur de la primaire de gauche à déjeuner avec son homologue écolo avait fait grincer des dents au PS où l'on réclamait que la famille socialiste soit rassemblée avant d'entamer d'autres négociations.
Cette tâche accomplie -la présentation de l'organigramme de sa campagne ce samedi en est la preuve- Benoît Hamon peut passer à la seconde étape.
Le dernier mot aux militants écolos
Pour celui qui a fortement progressé dans les sondages depuis sa victoire à la primaire, le ralliement de Yannick Jadot viendrait confirmer que le vent souffle dans son dos. Mais ce n'est pas lui qui aura le dernier mot. EELV, toujours très à cheval sur la démocratie directe, a décidé de faire voter ses militants et les participants à la primaire.
Une première consultation sera organisée au cours de la semaine à venir pour faire valider la tenue des discussions avec le candidat socialiste; le vote aura lieu sur internet durant trois jours. En cas de non, elles seraient immédiatement stoppées. Puis ils seront amenés à se prononcer une seconde fois, si possible d'ici au 23 février, sur le texte du programme commun éventuel et sur le principe du désistement.
L'absence d'un candidat écolo au premier tour de la présidentielle serait alors une première depuis que cette sensibilité a présenté son premier candidat (René Dumont) en 1974.
"De notre côté, on ne se fixe pas de date butoir", précise Mathieu Hanotin, le co-directeur de campagne du candidat socialiste, qui ne cache pas son optimisme. Benoît Hamon réfléchit d'ailleurs déjà à la place qu'il accordera aux écologistes dans le dispositif de campagne qu'il vient de présenter.
Lire aussi :
• L'équipe de campagne de Hamon brasse large mais oublie les vallsistes
• Quand le rassemblement de la gauche passe par des petits mots d'écoliers
• Jadot ne vendra pas sa candidature à Hamon pour un plat de quinoa
• Pour suivre les dernières actualités en direct sur Le HuffPost, cliquez ici
• Tous les matins, recevez gratuitement la newsletter du HuffPost
À voir également sur Le HuffPost: