Devant Penelope, son épouse britannique, Fillon tacle Macron et son "anglais tour operator"
POLITIQUE - Pour François Fillon et ses soutiens, l'ennemi numéro un s'appelle plus que jamais Emmanuel Macron. Lors de son meeting porte de Versailles à Paris ce dimanche 9 avril, le candidat de la droite a ouvert son discours en critiquant le candidat d'En Marche!.
Se posant en véritable candidat de l'alternance, le député de Paris a lancé les hostilités en lançant: "La France d'Emmanuel Macron, c'est la France de maintenant". Le candidat LR, qui se livre à un match à distance contre Jean-Luc Mélenchon, a prononcé une longue charge contre l'ex-locataire de Bercy, dont il a notamment critiqué sa vision de la culture.
"Je ne ferai pas comme Emmanuel Macron, je ne porterai pas en terre le cercueil de la culture française", a-t-il lancé, estimant que chez son adversaire "le concept national est démodé"."La France de demain, c'est un gigantesque espace de co-working où chacun vaque à ses occupations", a-t-il raillé, ajoutant: "La culture c'est l'air que nous respirons, pour certains, elle n'existe pas, elle est remplacée par l'anglais tour operator". Une remarque, plutôt surprenante, prononcée devant son épouse Penelope Fillon (d'origine galloise), présente au premier rang.
Tout au long de son discours, François Fillon a attaqué à intervalles réguliers Emmanuel Macron, comme l'avaient fait avant lui tous les orateurs à la tribune.
Les soutiens de Fillon étrillent Macron
Avant que le candidat LR prenne la parole, ses lieutenants ont pris soin de chauffer la salle. Et pour ça, rien de mieux que de marteler des attaques sur Emmanuel Macron. "C'est Macron, l'héritier de François Hollande", a par exemple lancé François Baroin, devant 25.000 personnes en liesse. Selon ce dernier, Emmanuel Macron "doit tout' au président de la République.
"Il lui doit sa carrière, il lui doit ses nominations, il lui doit ses postes, il lui doit ses idées, il lui doit ses projets, il lui doit aussi ses soutiens, il lui doit ses amis, ses fidèles, il lui doit son gouvernement, il lui doit son avocat", a-t-il énuméré.
Dans un véritable concours de punchlines, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a elle aussi donné de la voix. "Désormais, les masques sont tombés: le candidat du 'ni droite ni gauche', le candidat de l'extrême flou, a montré son vrai visage: Emmanuel Macron, c'est Hollande saison 2", s'est-elle exclamée.
Pour le fidèle filloniste Bruno Retailleau, Emmanuel Macron est "le représentant de la gauche bobo, de la mondialisation heureuse". Vous avez aimé la synthèse molle de Hollande? vous adorerez l'eau tiède de Macron", s'est de son côté amusé Luc Chatel. À en croire l'intensité des huées à chaque référence, Emmanuel Macron est catalyseur de mobilisation très efficace chez François Fillon.
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