Donald Trump qualifie l'OTAN de «rempart pour la paix» mondiale et Bachar el-Assad de «boucher»
Le président des Etats-Unis a affirmé au côté du secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg, le 12 avril, que l'Alliance atlantique était un «rempart pour la paix internationale», a rapporté l'AFP. Plus spécifiquement, le chef d'Etat américain a estimé que les pays de l'Alliance devaient «travailler ensemble pour résoudre la catastrophe qui a lieu actuellement en Syrie». Remerciant les pays de l'OTAN pour leur condamnation de l'attaque chimique supposée attribuée (sans preuves) par Washington à l'armée syrienne, le chef d'Etat n'a pas hésité à qualifié le président syrien, Bachar el-Assad, de «boucher».
Ce serait «merveilleux» si l'OTAN, la Russie et les Etats-Unis s'entendaient, a-t-il par ailleurs tenu à ajouter.
Le même jour, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson, en visite à Moscou, a réaffirmé la volonté des Etats-Unis de voir Bachar el-Assad quitter le pouvoir. Aux yeux du secrétaire d'Etat, il n'y a toujours pas de place pour le président syrien dans l'avenir de son pays. Une position différente de celle de son homologue russe, Sergueï Lavrov, qui a fait valoir que si Bachar el-Assad venait à être renversé, le groupe terroriste Etat islamique (EI) risquait grandement de remporter le conflit syrien.
Le 12 avril toujours, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé le soutien unanime des membres de l'OTAN aux frappes aériennes américaines sur une base syrienne du 7 avril, réalisée en représailles de l'attaque chimique supposée.
Un mépris des promesses de campagne ?
Le discours du locataire de la Maison Blanche, sur l'OTAN et Bachar el-Assad, contraste avec les propos qu'il avait tenus au cours de la campagne présidentielle.
Le candidat républicain avait en effet remis en cause à plusieurs reprises la pertinence de l'OTAN pour les intérêts américains. Une fois élu, il avait par ailleurs suscité de vives réactions parmi les alliés otaniens de Washington, en qualifiant l'organisation militaire d'«obsolète»... et en déclarant qu'elle pouvait conduire à une Troisième guerre mondiale.
Concernant la question syrienne, le candidat à la présidentielle Donald Trump s'était distingué de sa concurrente démocrate Hillary Clinton, en assurant que Bachar el-Assad pouvait être un partenaire dans la lutte internationale contre le terrorisme.