Russes et Français réunis pour commémorer l’exploit de leurs ancêtres
Crédit : Maria Tchobanov Comme l’a fait remarquer le général Vitry, directeur par intérim du musée de l’Air et de l’Espace, la cérémonie officielle de cette année en présence de diplomates et militaires russes, du nouveau président de Mémorial Normandie-Niemen Pierre Roure, d’une délégation des anciens combattants venue de Russie et de porte-drapeaux s’est déroulée à l’intérieur du musée à cause des contraintes de sécurité.
Crédit : Maria Tchobanov
À cette occasion, une réplique miniature du monument aux pilotes et mécaniciens du régiment inauguré il y a trois ans dans la ville d’Ivanovo, où l’escadrille fut formée il y a 75 ans, a été installé à l’entrée de l’espace du musée accueillant l'exposition permanente dédiée au régiment Normandie-Niemen. Le monumlent représente le pilote Maurice de Seynes et son mécanicien de bord russe Vladimir Belozoub, tombés ensemble à l’été 1944.
Crédit : Maria TchobanovObservation d'une minute de silence.
Crédit : Maria Tchobanov Sur la photo : L'ambassadeur Alexandre Orlov et des anciens combattants remercient les porte-drapeaux.
Crédit : Maria Tchobanov Sur la photo : le président de Mémorial Normandie-Niemen Pierre Roure et des anciens combattants venus de Russie.
Crédit : Maria Tchobanov Le 8 mai, la place de la République à Paris fut le point de départ de la marche du « Régiment immortel », une action organisée par le collectif « Russie-France : mémoire commune ».
Crédit : Maria TchobanovCe défilé, créé au sein de la société civile en Russie indépendamment de la parade officielle du 9 mai en mémoire des anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, est devenu un événement annuel dans de nombreux pays du monde.
Crédit : Maria Tchobanov
Cette manifestation rassemble des Russes, des ressortissants des anciennes républiques soviétiques et des représentants d’autres pays qui ont combattu ensemble l’Allemagne nazie, pour partager la fierté et le deuil – sentiments qui accompagnent traditionnellement ce jour mémorable du calendrier, qui marque la fin de la Seconde Guerre mondiale.
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Partie de la place de la République, la colonne réunissait plusieurs centaines de personnes brandissant des portraits de membres leur de leur famille : des soldats et des officiers ou tout simplement des personnes qui ont vécu la guerre ou y ont perdu la vie.
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Le cortège s’est dirigé vers le cimetière du Père-Lachaise où s’est tenue une cérémonie de dépôt de gerbes devant le Mémorial des Combattants russes et soviétiques de la Résistance française. Dans la foule, on pouvait distinguer des drapeaux ukrainien, biélorusse et kirghiz.
Crédit : Maria Tchobanov Olga est venue sur la place de la République avec son fils Daniel de 18 ans. Elle tient le portrait de ses grands-parents qui ont fait la guerre tous les deux. Le grand-père, Alexandre, a commencé son combat à Kharkov (Ukraine) et fut décoré de l'Ordre de l'Étoile rouge pour la libération de la ville d’Orcha. La grand-mère Olga a survécu au blocus de Leningrad et a participé à la défense de cette ville. Ils se sont rencontrés à la fin de la guerre. « Mon fils est né en Italie et nous vivons actuellement en France, mais pour moi c’est très important qu’il connaisse cette histoire et qu’il se souvienne de ses arrière-grands-parents. Cette marche est une très bonne chose pour qu’on n’oublie pas le rôle considérable de la Russie dans la victoire sur le nazisme », est convaincue Olga.
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Iris, 9 ans, a rejoint le Régiment immortel avec le portrait de son arrière-grand-père Pavel, originaire de la région de Riazan. Il a participé aux batailles de Koursk et de Stalingrad et a été tué lors de la bataille du Dniepr en octobre 1943. « Je suis venue pour célébrer la fin de la Seconde Guerre mondiale et pour rendre hommage à mon arrière-grand-père qui a combattu jusqu’au bout. C’est ma maman qui m’a parlé de lui et l’histoire de cette guerre m’intéresse, parce que la Russie en a fait partie et moi, je parle russe. Il faut que je sache ce qui s’est passé là-bas, c’est important. À l’école on n’en parle pas et demain je vais parler de ce défilé à mes camarades de classe », a confié Iris à RBTH.
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