Corse: «cycle répressif» selon les nationalistes

Les présidents nationalistes de l'assemblée et de l'exécutif corse Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni ont exprimé aujourd'hui leur soutien à une dizaine de jeunes nationalistes interpellés hier pour leur implication présumée dans des incidents fin 2016, dénonçant un "cycle répressif".

"La majorité territoriale dénonce solennellement les vagues d'interpellations répétées contre de jeunes Corses", a déclaré sur Twitter le président du Conseil exécutif Gilles Simeoni. "Nous dénonçons également la logique répressive visant manifestement à replonger la Corse dans une logique de conflit".

» Lire aussi - Il y a un an, les nationalistes gagnaient les élections régionales en Corse

Sept personnes étaient toujours en garde à vue ce matin en Corse pour leur implication présumée dans le saccage de deux banques fin 2016 en marge d'une manifestation et la découverte de plusieurs cocktails molotov près d'une sous-préfecture. Ils devaient être présentés à un juge d'instruction bastiais dans l'après-midi.

"Qu'on ne nous oppose pas l'indépendance de la justice, on a tous fait du droit ici. Ce cycle répressif est aussi le fruit d'un choix politique qui marque le refus du dialogue", a affirmé Simeoni lors d'une conférence de presse donnée avec le président de l'Assemblée Jean-Guy Talamoni.

Ces interpellations sont intervenues dans un contexte marqué au cours des derniers mois sur l'Île de Beauté par des débordements violents lors de manifestations de jeunes indépendantistes ou de supporters de foot, des accrochages avec les forces de l'ordre ou des dégradations à l'explosif de bâtiments publics et privés.