Les pays du Sud «comprennent les dangers» de la coopération avec l’OTAN, estime Lavov
Le ministre russe des Affaires étrangères a dénoncé ce 26 avril les tentatives de l'OTAN d'étendre son influence au-delà de la zone euro-atlantique, notamment dans la région Asie-Pacifique ainsi qu’en Amérique latine, à l’heure où Buenos Aires a demandé à devenir un partenaire du bloc militaire piloté par Washington.
Lors d’une conférence de presse à Moscou ce 26 avril, aux côtés de son homologue bolivienne Celinda Sosa, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a pointé du doigt le fardeau que représentait l’OTAN pour les pays collaborant avec elle.
«Il me semble que l'écrasante majorité des pays du Sud global, de la majorité mondiale, comprennent les dangers que cela implique, comprennent que des fonds leur seront siphonnés dans l'intérêt des membres de l'OTAN», a notamment déclaré Lavrov, à la suite d’une question posée par une journaliste de Sputnik sur le premier pas récemment effectué par l’Argentine en direction de l’Alliance atlantique.
En visite au siège du bloc militaire à Bruxelles le 18 avril, le ministre argentin de la Défense, Luis Petri, avait annoncé sur X avoir déposé une demande de partenariat avec l'OTAN.
L’OTAN «provoque la déstabilisation» estime la chef de la diplomatie bolivienne
«Cette organisation ne lutte bien sûr pas pour la paix, au contraire, elle provoque la déstabilisation et crée un déficit de sécurité», a souligné la ministre bolivienne des Affaires étrangères Celinda Sosa. «Notre intention est le désir de paix», a déclaré Celinda Sosa, assurant que son pays ne voulait «pas participer à de tels conflits» géopolitiques.
Une position qu’a dit «comprendre» le ministre russe, taclant le caractère «défensif» dont se prévaut l’OTAN. Sergueï Lavrov a par ailleurs rappelé les promesses faites à Moscou par les Occidentaux à la fin de la Guerre froide concernant le non-élargissement de l’OTAN vers les frontières russes. «On a vu que toutes ces promesses n’étaient que des mensonges» a ainsi fustigé le chef de la diplomatie russe.
Ce dernier a également réitéré ses inquiétudes quant aux tentatives de l’OTAN de s’implanter dans la région Asie-Pacifique, bien au-delà de son espace euro-atlantique, pointant du doigt la «mentalité» de bloc inhérente à l’alliance militaire occidentale.