Au château du Theil à Ussel, la saison hivernale a été pensée en prévision du coût de l'énergie
Le coût de l'énergie, gaz et électricité, est aussi une sacrée contrainte pour les propriétaires de château... Que la bâtisse soit privée ou qu'elle abrite une activité commerciale, comme ce sera le cas au château du Theil, à Ussel, un futur hôtel-restaurant 4 étoiles.
Bien sûr, le château du Theil, à Ussel, n’est pas un château privé à proprement parler…C’est, ou plutôt ce sera, le lieu d’une activité commerciale : un hôtel-restaurant 4 étoiles, un bar aussi, une salle de séminaire, un parc écologique. Mais dans l’esprit des trois associés qui mettent actuellement la dernière main à la restauration du château du Theil, la saison hivernale a été « pensée ».Benoit Barrier, l’un des trois propriétaires, résume d’emblée la quadrature du cercle : « C’est au cours de la période où l’activité commerciale diminue et où l’on vend le moins cher que l’on paye des charges de chauffage, gaz ou électricité les plus élevées ».
"Nous avons préféré investir un peu plus"Pour autant, pas de fermeture prévue : « Nous serons ouverts toute l’année mais, d’abord, nous n’avons pas lésiné sur la qualité des matériaux d’isolation, on est au-delà de toutes les préconisations, nous avons aussi du triple vitrage, la performance énergétique sera excellente. Par ailleurs, nous aurons la possibilité de piloter la clim réversible très finement. Si une partie des chambres n’est pas louée, elle n’est pas chauffée. » Un chauffage découplé donc, en fonction de l’activité, pièce par pièce. Plutôt bien vu quand il s’agit d’envisager l’avenir dans un château d’environ 1.500 m², avec 14 chambres, salle de restaurant, bar, parties communes...Au château de Theil, l’enveloppe architecturale a conservé son cachet patrimonial mais l’intérieur aura été réhabilité avec des technologies de pointe : « Pour nous, c’était une question de bon sens, on a préféré investir un petit peu plus tout de suite plutôt de payer beaucoup plus cher par la suite, on sait que l’on va s’y retrouver ».Cet effort financier, de nombreux propriétaires, simplement amoureux des vieilles pierres, ne peuvent pas toujours l’envisager. Arnaud Besnard