Puy-de-Dôme : un grand-père condamné pour avoir agressé sexuellement ses petites-filles
Poursuivi pour des agressions sexuelles commises sur deux de ses petites-filles, nées en 2012 et 2015, un grand-père a été condamné, ce lundi 5 février, par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), à un an de prison, qu’il effectuera en détention à domicile sous surveillance électronique, et à cinq ans de suivi sociojudiciaire.
Face aux magistrats du tribunal correctionnel clermontois, devant lequel il comparaissait, ce lundi 5 février, ce grand-père de 75 ans se contente d’un lapidaire "c’est vrai" ou "ça s’est fait comme ça", quand le président Charles Gouilhers lui demande s’il reconnaît avoir agressé sexuellement deux de ses petites-filles – nées en 2012 et 2015 – entre mai 2021 et décembre 2022, dans une commune de l’agglomération clermontoise.
Ce sont les fillettes qui avaient fini par révéler les faits à leur mère. Celle-ci avait alors enregistré leurs témoignages avec son téléphone portable, avant de confronter le grand-père paternel – surnommé "Papoune " par ses petits-enfants – à ces déclarations circonstanciées. Celles-ci avaient causé un véritable séisme familial, encore bien palpable aujourd’hui : le septuagénaire et son épouse n’ont désormais plus de contacts avec leurs trois enfants et leurs six petits-enfants…
Il nie être attiré par les enfantsÀ la barre, le prévenu, s’il admet mécaniquement les faits, nie pourtant avoir une quelconque attirance sexuelle pour les enfants et affirme n’avoir "aucune pulsion". Mais il ne semble pas s’être interrogé outre mesure sur ses agissements déviants.
"Comment les expliquez-vous ? ", insiste l’un des assesseurs. "Je peux pas vous dire…", élude le grand-père, tout en avouant, poussé par les questions du président, avoir "plus que honte".
"Ses enfants sont toujours en colère après lui, d’autant qu’il n’exprime aucun regret, ne fait preuve d’aucune prise de conscience et ne présente aucune excuse à cette audience. Il n’a pas un mot pour ses petites-filles et ne mesure pas la gravité de ses actes pédophiles", a résumé Me Jean-Hubert Portejoie, avocat des parties civiles.
Un an de détention à domicileet cinq ans de suivi sociojudiciaireLe procureur de la République, Thibault Fouris, tout en évoquant "des gestes répugnants", a requis dix-huit mois de prison assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, avant que Me Bertrand Chautard, en défense, n’invite le tribunal à s’orienter plutôt "vers un suivi sociojudiciaire d’une durée de cinq ans".
" Contrairement à l’impression que laisse cet homme peu bavard, a-t-il ajouté, il ressent bien de la honte et de la culpabilité".
Le grand-père a été condamné à un an de prison, peine qu’il effectuera sous forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique, et à cinq ans de suivi sociojudiciaire, avec, notamment, une injonction de soins et l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes. Il devra également verser un total de 9.000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles.
Christian Lefèvre