"Si elle a un doute, elle peut partir" : condamné pour agression sexuelle à Montluçon, un quinquagénaire nie les faits

Un homme de 56 ans a été condamné, ce mardi 26 mars, à Montluçon (Allier), à six mois de prison avec sursis et à une amende de 2.000 €, suite à une agression sexuelle. Le prévenu a nié les faits.

Le 15 juillet 2023, elle se rend dans un garage de Montluçon dans le but de vendre sa voiture et d’en récupérer une autre. Un essai, un deuxième, un troisième et elle suit le patron dans son bureau.

Le malaise ressenti plus tôt se confirme. Il l’attrape par les coudes, passe ses bras dans son dos et lui attrape les fesses à pleines mains. Elle se dégage puis il revient à la charge avec un baiser dans le cou et une proposition.

Sidérée, elle récupère ses clés et monte dans sa voiture. Au niveau de la portière, elle raconte que le responsable s’est accroupi et lui a léché la cuisse. C’est la fin d’après-midi, elle rentre chez elle et se douche. Puis va porter plainte sur les conseils d’une amie.

Une version des événements que le prévenu, âgé de 56 ans, a toujours niée. À la barre du tribunal correctionnel de Montluçon, ce mardi 26 mars, il maintient sa position. "Elle essaie trois véhicules. Si elle a un doute, elle peut partir", argumente l’intéressé, finalement condamné à six mois de prison avec sursis pour l’agression sexuelle.

Il est en revanche relaxé pour trois autres faits : une agression sexuelle remontant à juillet 2022 et un outrage sexuel remontant à juin 2023, "au regard des dates des faits de la prévention" qui sont erronées, relève la présidente. Il est aussi relaxé pour un harcèlement sexuel à l’encontre d’une ancienne employée, cette fois "au bénéfice du doute".

Ces trois autres victimes, qui ne se sont déclarées partie civile, ont été entendues lors de l’enquête du commissariat, à la suite du dépôt de plainte initial. "On a essayé de construire un dossier, qui ne tient pas", avance son avocat Me Nicolas Sabatini. Il avait plaidé la relaxe totale.

Son client devra verser 800 € à la victime pour son préjudicie moral, et devra régler une amende de 2.000 €. Déclaré inéligible pendant quatre ans, il est aussi inscrit au Fijais (Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).

Seher Turkmen