La maison Saint-Jo : à quoi va servir ce nouvel espace du Secours catholique à Aurillac ?

Grâce à de nouveaux locaux, accolés à l’église Saint-Joseph, le Secours catholique développe ses actions pour accueillir toute personne, chrétienne ou non, dans le besoin ou isolée. La Maison Saint-Jo a été bénie le Vendredi saint par l’évêque de Saint-Flour.

« La charité n’a pas d’heure et elle n’a pas de jour. Notre Église célèbre la mort et la résurrection de Jésus-Christ, mais nous ne devons pas être moins disponibles. La sanctification du monde dépasse la liturgie, elle passe par l’entraide, l’accueil, l’écoute, l’éducation… et la célébration. » Monseigneur Didier Noblot, évêque du diocèse de Saint-Flour, a inauguré et béni les nouveaux locaux du Secours catholique, avenue de Tivoli, lors du Vendredi saint. Juste avant la fête la plus importante du calendrier chrétien, Pâques. « C’est la bonne date, parce qu’elle célèbre le mouvement d’une Église qui se met à hauteur d’homme, qui plie le genou. Le but, c’est d’être relevé. »

Le Secours catholique, jusqu’ici, pouvait accueillir les personnes dans le besoin pour une partie de ses missions à la maison diocésaine. Elle peut désormais compter sur cet espace pour donner un nouvel élan à son action caritative.Portée par Andrée Auberger, bénévole, et Clément Lavigne, l’animateur, l’antenne cantalienne vient en aide à « tous ceux qui sont “sans” », a précisé l’évêque.

Pour en illustrer l’ampleur, Stéphane, 62 ans, a témoigné. « J’ai connu des difficultés. Quand je me suis tourné vers le Secours catholique, j’étais coincé. Fiché à la Banque de France, je ne pouvais pas contracter de prêt pour acheter une voiture et me rendre sur mon lieu de travail, a-t-il livré, ému. Andrée Auberger s’est démenée pour que je puisse obtenir ce prêt, et tous les bénévoles m’ont toujours soutenu dans mes épreuves, ils sont moralement et financièrement présents. »Grâce à ce nouvel espace, le Secours catholique compte développer ses actions de lutte contre l’isolement. « L’une de nos missions est de maintenir le lien social. Tous les vendredis, à 14 heures, nous avons lancé, depuis le 1er mars, le “Café Papote et jeux de société” pour échanger. » Des séances de gym douce sont également proposées le jeudi, de 14 h 30 à 15 h 30. « Nous lançons également des ateliers parents-enfants le mercredi, de 15 heures à 17 heures. Ils sont ouverts à tous les parents pour discuter de la parentalité et faire des activités avec bébés et enfants », a précisé la bénévole.

Le Secours catholique n’est pas neutre. L’Église catholique accueille tous ceux qui ont besoin d’aide, qu’ils soient chrétiens ou non. Tous doivent se sentir bien et libre.

« Ouverte depuis le 1er janvier, la maison Saint-Jo a déjà accueilli une vingtaine de personnes », a indiqué Andrée Auberger. À l’échelle d’Aurillac, le Secours catholique perçoit, hors loyer, « 200 € de budget par mois et 600 € destinés aux aides financières » attribuées ponctuellement aux personnes dans le besoin sous forme d’un chèque, d’un montant variable, avec lequel ils peuvent se rendre dans une grande surface pour acheter uniquement des produits alimentaires et d’hygiène.

Anna Modolo 

La maison Saint-Jo, Secours catholique, 2, avenue de Tivoli, à Aurillac. Tél. 07.57.42.95.25.