Un rassemblement de 200 personnes pour soutenir Guéret Variétés et le modèle associatif en Creuse
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Le rassemblement, organisé ce samedi 6 avril, devant Guéret Variétés, a mobilisé quelque 200 personnes. Au-delà de cette école de musiques actuelles, c'est tout le milieu associatif guérétois et creusois qui exprime ses difficultés.
Alertés, lundi 1er avril, par un courrier du conseil d'administration de l'association Guéret Variétés, élèves, parents d'élèves et sympathisants se sont mobilisés, ce samedi 6 avril, pour exprimer leur inquiétude quant à l'avenir de cette école de musiques actuelles.
"La semaine dernière, la Région a rejeté notre demande de subvention, cela a été très brutal pour nous", a resitué le président de l'association, Benoît Lascoux.
On en est arrivé au point où on ne se demandait pas comment on allait continuer, mais comment on allait arrêter.
Toute la semaine, les messages de sympathie ont afflué à Guéret Variétés. Et les marques de soutien aussi. "Mardi on a été reçus à la préfecture, mercredi au Conseil départemental, relate Julien Roy, le directeur. Avec la mairie de Guéret, la réflexion va être commune pour sauver et pérenniser la structure."
Les pouvoirs publics sont sensibles au fait que notre école existe depuis plus de 30 ans, et qu'elle réunit, tous les ans, environ 200 élèves.
Des élèves impliqués dans le sauvetage de leur école, aux côtés de leurs six professeurs et d'un conseil d'administration mobilisés. Ainsi, des adhérents ont lancé une pétition et une cagnotte en ligne afin de permettre à Guéret Variétés de perdurer.
Une rentrée inattendue d'argent qui a rassuré les banquesPrésident de l'Agglo du Grand Guéret, mais aussi ancien élève et ancien parent d'élève de l'école, Eric Correia a offert, par l'intermédiaire d'un mécène qui souhaite rester anonyme, une bouffée d'oxygène à l'association : un chèque de 11.000 € "pour passer un cap".
"L'Agglo n'a pas la compétence culture, se désole l'ancien conseiller régional, mais j'ai vu Alain Rousset (président de la Région Nouvelle-Aquitaine, N.D.L.R.) à Dun-le-Palestel, et je lui ai rappelé la particularité de la Creuse : ici, contrairement à la région de Bordeaux, les écoles associatives ne peuvent pas compter sur le sponsoring de grosses entreprises".
Quelque 200 personnes ont manifesté leur soutier à l'école de musique Guéret Variétés, ce samedi 6 avril.
Marie-Françoise Fournier, maire de Guéret, est elle aussi intervenue auprès d'Alain Rousset : "Je lui ai demandé de maintenir la subvention régionale au moins cette année, le temps de trouver un nouveau modèle économique". L'élue s'alarme de la menace immédiate qui pèse sur Guéret Variétés, mais s'inquiète aussi pour le tissu social de la ville :
Toutes les associations de Guéret sont en difficulté, surtout dans le domaine culturel. Les associations sont fondamentales pour la ville. C'est tout le lien social de notre territoire qui est en danger et ça, ça ne se mesure pas.
Inquiète mais optimiste, la maire de Guéret dévoile : "Avec le Conseil départemental de la Creuse, on s'oriente vers un début de solution". Le directeur de l'école veut y croire et a d'ailleurs annoncé, samedi, que le spectacle de fin d'année, très attendu des élèves et jusqu'alors remis en question, aurait bien lieu, vendredi 31 mai.
D'autres élus dans le rassemblement de samedi
Catherine Couturier, députée de la Creuse, est venue "soutenir la présence des associations qui permettent aux enfants et aux adultes d'avoir accès à la culture", et exiger "que l’État donne les moyens aux collectivités de soutenir ces associations".Représentant le groupe de gauche du Conseil départemental, Jean-Luc Léger a, lui, martelé : "En ces temps de vaches maigres budgétaires, la culture ne doit pas être la variable d'ajustement".
Texte et photos : Céline Colin