Trois vélos électriques mis à disposition des salariés de Blocfer pour favoriser la mobilité douce à Argentat
Le prêt court jusqu’à fin juin. Pendant 3 mois, les salariés de Blocfer à Argentat-sur-Dordogne (Corrèze) peuvent tester des vélos électriques mis à disposition par la municipalité d’Argentat pour favoriser la mobilité douce.
Ce jour-là, le rayon de soleil printanier qui baigne Argentat-sur-Dordogne donne envie d’enfourcher un vélo. Ça tombe plutôt bien, car c’est le jour où la municipalité a décidé de livrer trois vélos à assistance électrique à l’entreprise Deya Blocfer. « Nous développons les pistes cyclables à Argentat et nous souhaitons aider les salariés à la mobilité », explique le maire Sébastien Duchamp, qui a signé une convention de mise à disposition pour 3 mois avec le directeur du site Nicolas Bocher.Depuis 2 ans, la commune a investi dans quatre vélos à assistance électrique ; pendant la saison d’été, le camping municipal les loue aux vacanciers. « On a décidé d’amortir cet investissement en étant aux côtés des entreprises. Que ce moyen de transport devienne un usage du quotidien est une priorité », glisse le maire.
Aide au recrutementPour le directeur Nicolas Bocher, cette initiative de la mairie est excellente et répond à plusieurs enjeux. Si elle permet à l’entreprise spécialisée dans les blocs portes d’améliorer son bilan carbone, elle est aussi porteuse d’une belle image et surtout un atout dans le recrutement. « Lorsque j’ai rencontré le maire dans le cadre du club des entrepreneurs, ça a fait tilt, car la mobilité est une problématique des salariés ». Pas toujours facile pour Blocfer de recruter lorsque, pour certains collaborateurs, « venir de loin leur coûte trop cher ».
Pour le directeur, « même s’il n’y a que trois vélos pendant 3 mois, c’est un bon argument et cela peut permettre de passer le pas. C’est intéressant de pouvoir le proposer aux salariés. ». Voir à des alternants ou des stagiaires qui n’ont pas forcément le permis.
Faire des économies et investirLe premier à s’être positionné est Fabien Jouvet, technicien agent de maintenance : « J’habite à 3 km et je viens en voiture deux fois par jour. En vélo classique, c’est dur, car il y a une belle montée avant d’arriver chez moi », explique-t-il. Fabien dépense 80 € par mois de carburant. « Je vais tester, mais avec les économies que je vais faire, je pourrais financer un vélo », espère-t-il. Un premier salarié, Fabien, s'est positionné pour tester et peut-être investir dans un vélo électrique à l'issuedu prêt.Vasco Palinhas, du service Ressources Humaines, envisage un roulement des collaborateurs qui se montreront intéressés. « Le vélo est prêté au salarié, qui devra signer une convention d’utilisation récapitulant les règles d’utilisation, de sécurité et d’entretien ».L’entreprise emploie 180 personnes. Actuellement, une dizaine vient à vélo. Les beaux jours pourraient se prêter à une pratique plus développée.
Laetitia Soulier